Certes ça n'était pas un examen niveau bac philo de section littéraire avec coeff 7, la matière est récente en Belgique et bien plus allégée que 7h00 par semaine, mais comme je n'avais plus fait de philo depuis 1995, je ne la sentais pas trop, et j'ai réussi mieux que certains desétudiants pour qui ça ne remonte qu'à juin dernier.
Ceci dit, c'est typiquement le genre de matière où il faut s'être construit un culture progressivement et entre la moi de 18 ans en 1995 et la moi de 41 ans de 2018, la différence principale, c'est 25 ans d'expériences, de lectures et de culture générale, dont le Tao te king, le Banquet, l'avenir d'une illusion, le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants ( livre de Pratchett que je met aussi au pinacle des thèmes-philosophiques-sans-en-avoir-l'air) etc...
Pour ce qui est des autres matières, je ne sais pas encore: le contrôle continu en russe écrit/oral est plus que bon, les examens se sont plutôt bien passés ( et hop, un 17,5 à l'oral). L'Allemand aussi, c'est plié, 15,5 à un partiel , 17,5à l'autre. Que demander de plus?;) Oui je frime et je suis super contente. Mais c'est super encourageant.
Pour les autres matières, contrairement à ce que j'avais connu en France, quand deux matières marchent ensemble en Unité de valeur (ou d'enseignement, je crois que ça à changé de nom, et les terminologies belge et françaises sont différentes), quand deux matières marchaient ensemble, donc, pour avoir l'unité validée, en l'absence de coefficient, si on avait eu 17 à une matière, un 3 suffisait à la seconde, car 17+ 3= 20. 20/2= 10 donc la moyenne, donc ça passait.? J'en ai sauvé quelques une comme ça, pas des catastrophiques non plus, plutôt des 8/9 compensés par des 13 ou 14...
Là, non.
2 Matières marchent ensemble dans une UV, avoir 17 à l'une n'est pas suffisant, il faut quand même un 10 dans l'autre, sinon, la note supérieure à la moyenne est gelée, il n'y a pas à repasser cette matière, mais l'Unité entière est gelée jusqu'à ce qu'on ait la moyenne dans la seconde matière.
D'une part ok, pourquoi pas: ne pas valider une matière où on aurait eu un bouillon, ça se tient, mais d'autre part, où est donc la logique de les grouper, si c'est pour les considérer quand même séparément?Je la cherche encore...
Enfin, je verrais bien, les seules matières qui importent pour moi, pour la suite, sont les langues, le français et la linguistique, le reste n'est que pour la gloire. A priori, l'histoire ça devrait aussi être bon, donc quoi qu'il en soit, l'UV " histoire-philo" devrait être validée.
Ca c'était pour l'examen.
et pour l'enseignement?
Hé bien j'ai 2 profs en russe, un vraiment à l'ancienne mode, qui s'occupe de la grammaire, c'est à dire pendant une heure, lit les photocopies à haute voix, et pendant la suivante, fait faire des exercices, sans laisser aux étudiants le temps de réfléchir, et complète de suite si la réflexion dure plus de 3 secondes.. sur la matière qu'il a lue juste avant et qui donc ne peut pas déjà être assimilée!
A l'oral et l'écrit, par chance, il s'agit de la même prof, donc au lieu d'avoir 2h00 d'écrit un jour et 2h00 d'oral un autre, c'est plutôt 4h00 panachées sur la semaine et c'est beaucoup plus intéressant, car la matière appliquée à l'oral est celle vue pendant les cours précédents, la même liste de vocabulaire sert pour les 2 cours donc, nickel, on utilise réellement le vocabulaire de suite en situation et ça rentre mieux dans la tête ( alors que celui du cours de grammaire est sorti totalement de nulle part - oui, il y avait le mot "miracle", un irrégulier, dans le partiel, lorsque le prof dit "nonon, ne vous compliquez pas la vie , ce sera juste du vocabulaire courant" . Il est très gentil mais lui et nous n'avons pas la même définition du mot " courant")
Yep.
Je ne sais même pas combien de fois j'ai dit miracle en français l'année passée, mais.. je ne suis même pas sûre de l'avoir employé une seule fois.
Sachant que l'irrégularité du mot "miracle" ( masculin pluriel en -a ou ya) se retrouve dans " ami", " frère", "fils", "professeur", "adresse", "chaise" ou "soir" pour n'en citer que quelques uns largement plus courants.
Pour l'allemand, au premier semestre, j'avais 2h00 de grammaire, cette fois avec une prof super, qui fait vraiment vivre son cours, ce qui fait que ce n'est pas ennuyeux du tout, et, oui, je parle bien d'un cours de grammaire allemande; et 2h00 d'écrit +2h00 d'oral avec 2 professeurs différents, Malheureusement. Ce qui fait que chacun agissait dans son coin, et que l'oral du lundi matin n'était pas calé sur le rythme des unités " à apprendre par coeur "au rythme de 3 ou 4 par semaine ( oui on a fini à 50 unités sur 100 contenues dans le livre, en mode "marche où crève") ce qui pour moi va encore, même si j'ai toujours des bugs les articles et les pluriels (der Band, die Band, das Band .. les trois existent, et veulent dire respectivement l'orchestre,le tome et le ruban. Die Bank signifie le banc ou la banque, mais leurs pluriels sont différents)
Mais on touche là exactement le problème: des listes thématiques à apprendre par coeur,sans vraiment de but sinon engranger du vocabulaire au petit bonheur pour l'examen de fin de semestre, tout ce que je déteste.
Et un concept le plus bizarre du monde: le partiel de langue orale.. à l'écrit. Ne me demandez pas pourquoi, ça ne tient pas debout, quand l'oral de russe était vraiment un oral en face à face, il aurait donc été matériellement possible de faire pareil en allemand. 15,5, je suis sûre que j'aurais eu un meilleur résultat à un vrai oral!
J'étais contente d'avoir repris l'allemand, mais l'organisation est tellement à l'ouest qu'au final je regrette presque de ne pas avoir choisi espagnol ou découvert l'italien, parce que je retrouve là tous les travers de l'enseignement français, les listes de vocabulaire coupées de toute réalité, alors que prendre un article de presse et en lister le vocabulaire employé, de suite, c'est plus logique.
C'est le cas en russe, et par la suite, je me fais moi-même mes fiches thématiques qui se remplissent au fil des semaines.
Parce que réfléchissons, quand on a appris notre langue maternelle, on l'a fait dans un cadre varié, en prenant les objets variés à notre disposition: un stylo, un verre, une chaise, une poele, un livre, un radiateur, une fenêtre, une rue, un arbre, un nuage, une tranche de jambon, un rideau...
Pas en listant d'abord tout le matériel de papeterie, puis tout ce qu'on voit par la fenêtre, puis ce qu'on mange, avec quoi et comment...
Les listes thématiques c'est très bien, mais quand on a atteint un certain niveau qui permet d'aborder du vocabulaire abstrait, et pas en les apprenant par coeur, en dehors de tout cadre, y compris ce qui ne servira pas au quotidien.
Marrant de voir d'ailleurs l'évolution, j'ai un manuel tout récent, et un qui date de 1995. Le récent est quand même plus " pratique" avec des thématiques sur les pièces de la maison ou le vocabulaire du déménagement, ça peut arriver.
L' ancien proposait parmi les outils et technique les inoubliables ( parce que totalement WTF) "perceuse à percussion" et " frein de rétro pédalage".
Imaginons, je suis a vélo en Allemagne, il y a toutes les chances que j'aille chez un réparateur et que je baragouine " Fahrrad Kaput. Wieviel kostet die Repartur, bitte?" qu'une phrase avec "Rucktrittbremsen". Le spécialiste sait quoi faire, à lui de voir, à moi de payer, peu me chaut de savoir si c'était le frein de rétro pédalage ou que-sais-je?
Alors que si je cherche, je cherche, mais je ne retrouve pas ce putain de mot, on va me répondre " vous voulez une réparation ou non? Laissez-nous faire ".
Oui j'avais dû apprendre ces 3 là il y a plus de 20 ans. Et ça ne vous étonnera pas si je vous dis que depuis je n'ai jamais parlé de prie-dieu en allemand, ni en français d'ailleurs. 😂
Mais je suis en vacances jusqu'au 3 février, je sors d'une période émotionnellement difficile dans ma vie privée, je vais quand même essayer d'aller tester mon allemand en grandeur nature un de ces jours, à Aachen.
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