dimanche 19 décembre 2021

La librairie, le lieu de perdition!

 Parce que l'université, et le logement universitaire sont juste à côté de la perspective Nevski ( haut lieu littéraire, n'est-ce pas, Nikolaï Gogol?).
Je suis donc à côté de la livrairie " Maison du livre" : "дом книги", située dans un ancien magasin art- nouveau, où étaient vendues des machines à coudre. Le magasin "Singer" , la marque que les français prononcent " singe erre" :D


Déjà le lieu est splendide, avec une vue imprenable sur la cathédrale notre dame de Kazan.
non, il n'y a pas un éclair sur la coupole, ce sont simplement les néons à l'intérieur de la librairie, qui se reflètent sur la vitre.

Décor de Nouvel an


Mais me lâcher dans une librairie est dangereux ( pour mon compte en banque), et j'ai déjà commencé à être déraisonnable :)

un peu de russe, un peu de géorgien, via le russe


3 livres de poche pour le prix de 2: j'ai opté pour " Konduit y schvambrania" de Lev Kassil, livre pour enfants dont j'ai lu quelques extraits en cours l'an dernier. "Coeur de chien" de Boulgakov, je pense pouvoir trouver la traduction française et faire une lecture bilingue. Et "Oupir" d'Alexei Tolstoï. Pas Lev, non, Alexeï. Un lointain cousin de Lev, et Alexei , très peu connu en France, est fort estimé en Russie ( en particulier pour " Buratino", une adaptation - et non une traduction- en russe, de Pinocchio. Je pense que les russes connaissent plus sa version que l'original de Carlo Collodi) . Il est aussi connu pour aelita, un roman de Science-Fiction qui a été adapté sur grand écran , l'un des prmiers films russes de science-fiction.

et.. Le roman de Kassil racconte comment deux enfants en période de guerre, découvrent l'engagement politique et créent dans leurs jeu un monde imaginaire idéal " Schvambrania" => littérature jeunesse et imaginaire.
Oupir ( une sorte de vampire) => fantastique
Coeur de chien: dénonciation sociale par le biais de la science fiction.

Les deux livres liés au géorgien sont une méthode et un glossaire, les deux petits carnets sont simplement des carnets décorés de tableaux russes, pour faire mon journal de bord ici, et suivi de dépenses.
et le grand?
j'ai craqué: le livre du mois est une adapration illustrée de Casse-Noisette et le roi des souris, de ETA Hoffman, l'histoire incontournable des fêtes de fin d'année en Russie. Bien que le spectacle et la musique de Tchaïkovski soit en fait une mise en scène de la version retravaillée par Alexandree Dumas, moins sombre que celle d'origine, il est impossible d'y échapper, que ce soit sur scène, en musique ou en librairie. Faute de QR code local, je ne peux pas aller au concert ou au théâtre en ce moment, et la période des fêtes sera finie le temps que j'arrive à l'avoir.
J'aurais donc quand même un souvenir de mon hiver russe, ( en espérant que ce soit le premier d'une longue file, en fait)
Mais voilà, comment résister à ces illustrations absolument somptueuses, en tonalité de brun et d'orange? ha oui.. conte = fantastique, une fois de plus.







et comme c'est le livre du mois, qui vient juste de sortir, il est jusqu'à fin décembre à demi tarif en librairie. Mais vous pouvez aussi le trouver en ligne
Dans cette collection il y a aussi une belle édition de Cendrillon, la belle au bois dormant, la reine des neige, la dame de Pique ( oups, ce n'est plus une histoire pour enfants ça! Le héros est l'un des pires manipulateurs possibles)

autre acaht, un peu de papetterie, pour mes résumés de cours et fiche, j'aime bien regarder quand je voyage quelle est la papeterie disponible. Malheureusement pour moi, le standard russe c'est "petits carraux" et je déteste écrire  là-dessus, ayant appris à écrire sur une réglure Sieyes, habituelle en France. Impossible même de trouver un classeur rechargeable avec des feuilles lignées, elles existent mais à part. J'y ai mis le moins cher possible, la couverture est en papier cartonné. Je ne voulais pas de cahiers classique, j'aime bien réorganiser les pages à ma convenance.
J'ai bien des modèles à imprimer mais.. pas d'imprimante.

mercredi 15 décembre 2021

Intermède culinaire

 Parce que depuis mon arrivée en Russie il y a un mois, je cours partout pour les formalités administratives, je dois m'équiper un minimum, et je pratique le russe 16 heures par semaines en cours et un nombre aléatoire d'heures ( je ne peux vraiment pas l'estimer) en dehors: démarches, courses, entndre parler les gens dans la rue, lire les panneaux, aller dans les magasins, lire les ingrédients sur ce que je veux acheter manger, discuter avec les employés de la résidence universitaire ou de l'université, participer à des rencontres entre étudiants, parler avec les profs, suivre des conférences en ligne, soit en russe, soit en Français sur la culture russe etc...

On va dire que je peux allegrement doubler le nombre d'heures .

Je n'ai pas eu trop le temps d'apprendre de nouvelles choses en géorgien, je me contente d'assurer et de solidifier ce que je connais un peu tous les jours, en général une trentaine de minutes par jour, mais ça peu vraiment aller de 5 minutes à 1 heure selon les jours, le temps libre et l'énergie que j'ai.

Par contre comme il y a beaucoup de restaurants caucasiens qui proposent soit de la cusine géorgienne et ouzbèque, soit du Caucase en général.. je n'en ai pas dans ma ville d'origine ( et souvent les restaurants diffusent un fond musical en géorgien, je suis donc ravie de pouvoir repérer de ci- de-là quelques mots)

Je vous fait donc connaître mes découvertes. attentions les liens des recettes ne sont pas toujours en français. En anglais si je trouve quelque chose qui n'a pas l'air trop adapté au gout anglais, parfois en russe , ou.. ben en géorgien, allez, il est temps d'apprendre les noms des ingrédients...

Ayran: une boisson à base de yaourt salé, qu'on trouve dans pas mal de pays du bassin méditerrannéens. J'en avais mangé/ bu en Turquie.
Ici, agrémenté de concombre et d'aneth, et c'est excellent, et je suis prête à parier, excellent pour la santé aussi.

Pour des raisons évidentes de confidentialité, le pote qui m'accompagne est remplacé par un chat ninja, en plus c'est drôle

Khinkali khevsuruli ( agneau): d'énormes raviolis, ils ont la forme et la taille de têtes d'ail. Et se mangent avec du poivre, beaucoup de poivre 😋

Poulet chkmeruli ( en sauce à l'ail et à la crème) et pain lavash/ shoti


soupe aux champignons ( avec beaucoup d'aneth) et Khatchapuri au fromage et estragone.
Le khatchapuri, c'est du pain au fromage,; il en existe d'autres versions de différentes formes, avec un oeuf ou sans.

Il est fait avec du fromage sulguni, qui a la consitance d'une mozzarella très ferme, avec un gout un peu plus marqué. Il me rappelle pas mal le cacetto di Agerola, ou la scamorza mais sans être fumé.

Fromaaaaage!
Oui je suis accro

D'autres khinkali, cette fois farcis au fromage fondu et menthe, d'où leur air de ballons dégonflés.
Je crois que je vendrais père et mère pour ça :D

Odjakhuri: un plat de sauté de porc avec pommes de terre,tomates, ail, oignon, épices. Le nom est lié à " odjakhi" la famille, c'est donc le plat familial par excellence.

Matsoni: yaourt très acide avec du miel et des noix. D'après les géorgiens eux-mêmes " le meilleur au monde pour la santé" :D ( mais je note qu'en effet, la Géorgie, comme la Bulgarie ou la Turquie sont réputées pour deux choses: la forte consommation de yaourts et la force des habitants, qui pratiquent volontiers l'haltérophilie. Il y a peut être un lien de cause à effet :D. Cf Levan " l'armoire à glace". Et tiens, un ancien Rikishi bulgare, reconverti dans la publicité pour les yaourts. 2m03 le balèze. Je proteste, j'ai mangé des yaourts toute ma vie, j'ai été arnaquée, je n'ai pas dépassé les 1m58 )

En tout cas, la particularité du matsoni est d'être mésophile ( il se fabrique à température ambiante, et non thermophile ( ceux qu'on fait en yaourtière chauffée par exemple) => tout sur les yaourts.
donc différent de ce que je connais depuis mon enfnace, mais j'aime aussi .


Lobio: un ragout de haricots épicés à la tomate, accompagné de chou mariné et de petites galettes de maïs


salade géorgienne : salade verte, tomates, poulet grillé, fromage adighéen grillé, sauce aux noix

Tchurtchkhela ( oui, j'en ai trouvé au carrefour local, surement moins bon que sur place, mais déjà, tel quel c'est une bonne découverte): Plus souple que je ne pensais, et beaucoup mois sucré: un long bonbon fait de jus de raisin épaissi à la farine et farci de noix.

non ce n'est pas un saucisson
ce n'est pas non plus une bougie en cire
on devine un cerneau de noix dedans

Je vous rassure je n'ai pas mangé tout ça en une seule fois, mais quand je suis tannée des sandwiches ou de la nourriture de supérette, je vais à l'un des restau d'à côté, pas très chers pour un budget européen, et  j'explore les cartes peu à peu. De plus depuis que je suis arrivée, il y a des travaux à l'étage de la cuisine, et il y faisait très froid, ça ne donne pas envie d'y rester pour cuisiner ou manger. Ca s'arrange, ils ont remis les vitres, il y fait moins froid maintenant, je peux cuisiner...mais je vais quand même continuer de temps en temps à tester la carte du restau..

En tout cas après la découverte de la langue, c'est la cuisine qui m'enthousiasme. Je ne suis pas loin de répondre à la question " décrivez moi l'homme idéal" de répondre " un cuisinier géorgien" (bon, ou arménien, ou guyanais, c'est très différent, mais j'ai trouvé aussi là-bas des choses absolument succulentes)
A défaut pour le moment d'avoir gagné mon coeur, les caucasiens ont gagné mon estomac et mes papilles.

Ah, il y a aussi le sel de Svanétie, un mélange d'épices originaire de .. ben de Svanétie. J'ai trouvé ça au stand géorgien sur le marché. Ce truc, c'est une drogue dure. En voilà une recette. J'ai testé sur des pâtes, du riz, des patates, avec des légumes... C'est incroyable :)

dimanche 12 décembre 2021

6° mois en Géorgie

Et après de loooongs mois d'attente, me voici arrivée en russie, il y a un peu moins de 3 semaines.
3 semaines pendant lesquelles, pour cause d'installation et d'intense activité administrative, le géorgien est vriament passé à petite vitesse.
hé oui, arriver pour étudier dans un pays étranger, c'est toute une odyssée. Installation, démarches diverses, cours, courses, découverte du quartier, vaccin local ( pas le choix, si je veux pouvoir dans les semaines qui viennent aller visiter les musées , aller au théâtre, au concert...)
Et faire commuer le certificat vaccinal en QR code est un parcours du combattant.

Mais, je suis à côté d'une des plus belles librairies du monde, un bonheur pour les amateurs de langues. En effet, pour qui apprend le russe, il y a des rayonages dédiés aux langues slaves: polonais, ukrainien et bulgare en tête, mais aussi tchèque, slovaque, croate, macédonien; Aux langues des anciennes RSS: kirghize, kazakh, turkmène, azéri, arménien, géorgien .. oh, j'vais fouiller là!
Il y a des méthodes de tatar ( seconde langue en nombre de locuteurs sur le territoire russe), beacuoup de ressource pour els langues des pays baltes et de scandinavie ( proximité géographique oblige).
Mais étonnamment, peu de choses sur les langues minoritaires, encore que j'ai vu un ou deux ouvrages sur le carélien et le vespe.
J'ai donc investi pour très peu cher dans un manuel "le géorgien sans tuteur", qui ne vaudrait rien employé seul, car il n'y a pas de support audio. Mais il a l'avantage de proposer des exercices autocorrectifs, donc vu que ce n'est pas un livre de qualité, je m'autorise à écrire dessus ( au crayon gris!). ainsi qu'un dictionnaire compact russe géorgien, qui contrairement à beaucoup, note la prononciation en alphabet plus ou moins API ( la plupart utilisent le truc d'écrire la prononciation du géorgien à l'aide du cyrillique, ce qui est pour moi une source de perturbation beaucoup plus qu'une aide, tant j'ai assimilé le cyrillique au russe)

C'est parti!

Et devinez ce qui est juste à côté de la résidence universitaire? un restaurant géorgien, que je suis bien sûr déjà aller tester.
Il y en a beaucoup à Saint Petersbourg, la nourriture du Caucase semble être à la mode. En tout cas, celui, juste au pied de l'immeuble est mieux que le premier que j'avais testé, donc pourquoi aller chercher ailleurs ce que j'ai juste à côté?

Et cette fois, après avoir évoqué des chanteuses, un danseur, un rikishi.. je vais présenter un peintre.
Jusqu'à il y a peu je n'en avais jamais entendu parler, et.. dans le fond, ses tableaux ne m'intéressent pas vraiment.
Mais son histoire est étonnante, bien que très emblématique de la vie des peintres  à la fin du XIX° siècle, quel que soit le pays.

Il s'agit de Nikoloz Pirosmanachvili (1862 - 1918), alias Niko Pirosmani, spécialiste de peinture naïve ( ce qui n'est pas mon truc), représentant des costumes traditionnels, des activités traditionnelles géorgienne, des animaux stylisés, etc...

Et emblématique, dans le sens où il a vécu pauvre et est mort pauvre, n'arrivant pas à joindre les deux bouts la plupart du temps et exerçants divers métiers pour survivre: peintre en batiment, peintre d'enseignes pour magasins et restaurants, laitier etc... Il n'est pas mort lors de la I° Guerre Mondiale, mais de la grippe espagnole qui a immédiatement suivi, parce que affaibli par la misère et le manque de nourriture. Un parcours comme tant d'autres pour les artistes de cette époque, contraints de vendre leurs oeuvres une bouchée de pain, avec comm seule horizon la survie quotidienne.
Pourquoi en parler plutôt que d'un autre?

Parce que ce monsieur ordinairement si économe est connu pour une action d'éclat, totalement déraisonnable: En 1905, un théâtre français est venu en tournée en Géorgie. Il est allé voir la représentation est est devenu fan, absolument fan enragé de l'actrice principale, Maguerite de Sèvres. Une jeune femme libre qui préférait ne pas s'attacher à une personne en particulier, et estimant que son métier ses tournées ne lui permettaient pas d'avoir une relation normale avec quiconque. Jusque là, on ne peut rien lui reprocher, c'est une réaction pleine de bon sens. Autant rester célibataire plutôt que de se forcer et finalement condamner quelqu'un d'autre à être malheureux.

Niko est donc devenu un fan qui suivait partout son idole, lui envoyait des lettres passionnées, restait des heures devant son hôtel en espérant la voir et lui parler ( ce qui du coup faisait flipper Marguerite, on la comprend, qui évitait d'autant plus de le croiser. ) Et pour l'anniversaire de la vedette, Nikoloz qui n'avait pas un sou vaillant, s'est ruiné, a vendu tout ce qu'il pouvait vendre, et acheté tout ce qu'il a pu trouver de fleurs dans toute la ville pour les déposer sous la fenêtre de Marguerite, qui l'a quand même remercié, c'est un minimum.
L'actrice est repartie en France et ils ne se sont plus jamais revus.

Peut-on blâmer Marguerite? Assurément non, le monsieur ne lui plaisait pas, d'autant qu'il avait 23 ans de plus qu'elle. Donc gardons à l'esprit qu'elle avait 20 ans et son galant 43, et toutes les femmes nont plus ne cherchent pas un protecteur plus âgé, même à à cette époque. Elle n'a pas cherché a être poursuivie par un fan aussi envahissant et ne lui a pas fait croire qu'il avait une chance. Elle n'est pas non plus la cause de sa ruine, puisqu'il a lui-même décidé cette action déraisonnable qui lui a attiré attention et renommée, mais pas forcément dans le bon sens. Bon, la réalité a probablement été déformée, amplifiée, enjolivée...
Mais c'est le problème des gens qui font tout pour quelqu'un, qui ne leur a jamais rien demandé. Le public étant friand de ce genre d'histoires, c'est celui ou celle qui veut être tranquille, qui a le mauvais rôle et reçoit l'étiquette de sans-coeur, garce, monstre etc...

Mais cette histoire d'amour sans issue aurait fini par tomber dans l'oubli, en même temps que ses protagonistes  si elle n'avait fait l'objet d'une chanson russe ultra célèbre, datant de 1982, Mиллион алых роз " un million de roses rouges". Je connaissais la chanson depuis longtemps, sans savoir qu'elle était liée un fait et à des personnages réels (impossible de trouver la moindre information en français sur Marguerite, probablement actrice au talent pas si inoubliable que ça, et seule cette histoire embarassante a laissé une trace... en URSS)
Dire que ce texte m'a toujours paru absurde, que j'y voyais une version symbolique et exagérée d'une déclaration d'amour. Une sorte de conte peu réaliste pour imaginations enflammées. Ce qui m'a fait penser " faudrait être dingue pour faire ça, ce n'est pas crédible ".
Ben, si, quelqu'un a réellement fait ça.


alerte kitsch, ce sont les années 80...


Жил-был художник один
(il était une fois un peintre)
Домик имел и холсты
(qui avait une petite maison et des toiles)
Но он актрису любил
(mais il aimait une actrice)
Ту, что любила цветы
(qui elle, aimait les fleurs)
Он тогда продал свой дом
( donc il a vendu sa maison)
Продал картины и кров
(il a vendu ses tableaux et son toit)
И на все деньги купил
( et avec tout cet argent, il a acheté)
Целое море цветов
( toute une mer de fleurs)
Миллион, миллион, миллион алых роз
(un million de roses rouges)
Из окна, из окна, из окна видишь ты
( que tu vois par la fenêtre)
Кто влюблен, кто влюблен, кто влюблен и всерьез
(celui qui t'aime est sérieux)
Свою жизнь для тебя превратит в цветы
(il a transformé sa vie en fleurs pour toi)

Ca peut faire rêver certaines, moi pas. Je préfère les gens plus mesurés et économes quand même. Et moins obsessifs. Et moins chelous en fait.
Pour moi, ça reste quand même l'histoire d'une femme qui est, dans le fond, victime d'un harceleur, a eu la magnanimité de ne pas porter plainte et d'un gars, probablement pas très stable émotionnellement,  qui a poussé l'admiration bien trop loin. Donc il n'y a pas de coupable, seulement deux victimes.

qui vient ici?

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Novembre... réorganisation

Hé oui, après un peu plus de 5 ans de reprise des langues, et de reprise des études un séjour en Belgique, un séjour malheureusement écourté...