dimanche 4 juin 2023

Juin, enfin!

 Bon comme je l'avais dit précédemment, cette année a été épique au niveau de l'organisation, et m'a épuisée, plus nerveusement et psychologiquement que physiquement.

Suite aux grèves de ce printemps, une partie de l'université a été occupée indûment de début mars jusqu'au premier mai, et.. je vous laisse admirer la tronche du résultat début mai. Impossible de passer des examens dans ce chaos.
J'aurais du avoir un examen dans ce bâtiment, hein... Donc après pas mal de pourparlers, l'université a fini par accepter d'organiser les examens à distance. Le premier a été fait le 18 avril, à la date prévue, le prof ayant décidé qu'il se foutait des consignes et n'allait pas repousser. L'autre.. a été organisé le 22 mai.
Et donc c'est fini. J'attends les résultats, mais a priori, ce devrait être bon pour els 3 matières de ce semestre, il m'en reste donc 3 du premier semestre à repiquer l'an prochain... et le mémoire à faire.
Et donc après un an passé à mettre le russe en petite vitesse pour cause de matières un peu nases à l'université, où j'ai également été obligée de mettre en pause l'allemand et le géorgien, pour me concentrer sur le peu de russe que je pratique ( c'est à dire quand même une bonne heure par jour en moyenne!) et l'anglais (qui au final ne m'a même pas servi pour le partiel pwet, pwet pwet..)
Je vais pouvoir dès ce début de mois m'organiser un agenda sans avoir à me prendre la tête avec des matières pipeau.

Donc le retour de l'allemand, 15/ 30 minutes le matin, tant que je n'ai pas de job d'appoint, du moins, peut être un peu l'espagnol comme l'an dernier sous forme de mini stage. Plus pour les entretenir que pour progresser, car je n'en ai pas d'usage immédiat (encore que l'ouverture prévue d'une ligne de train directe Marseille-Madrid me fait considérer des vacances en Espagne).
L'anglais pour le moment, je continue de manière un peu plus soutenue. Le mois de juin est traditionnellement " le mois anglais" depuis des années, sur la blogosphère littéraire, je continue mes découvertes musicales, et des vacances en Ecosse ou aux Stazunis sont à l'étude, donc je peux en avoir besoin prochainement.
Et pour le géorgien je vais profiter de la pause involontaire d'avril-mai pour remettre à plat pendant ce mois de juin, et faire un point ce que j'ai appris un peu au petit bonheur (faute d'une méthode valable existante en français), voir où j'en suis et dans quelle direction il vaudra mieux partir.
Et pareil pour le russe, je vais faire un petit bilan des progrès des 2 dernières années ( l'été dernier, j'ai eu des cours jusqu'à fin juin avec l'université de Saint Pétersbourg, et les mois qui ont suivi ont surtout servi à me reposer de l'épuisement nerveux causé par les administrations et la politique internationale) et voir ce qu'il y a à améliorer, en vue de valider les niveaux B2 puis C1.

Donc au menu de l'été: préparation des matières de l'an prochain, histoire de prendre de l'avance, continuation de recherches pour le mémoire, révision pour les certificats de russe, entretien/ bilan des autres langues.

Et surtout musique. Non seulement j'ai passé un moment assez colossal à explorer les discographies n'ont pas d'un, mais de plusieurs artistes au final, avec bonheur je dois le reconnaitre. Mais aussi depuis fin avril, j'ai trouvé dans des cartons à la cave des méthodes de piano, que j'exploite également. J'ai décidé de me donner un coup de pied aux fesses pour progresser un peu plus vite en piano. donc je renoue avec la pratique musicale qui est en berne depuis les confinements. A la base, je joue du basson en orchestre d'amateur et entre les confinements et les allées et venues entre deux pays, je n'ai pas encore pu reprendre l'orchestre. Donc plutôt que ne rien faire, je préfère progresser en clavier, ce sera TOUJOURS utile quand on fait de la musique, d'avoir des bases dans ce domaine ( surtout que bon.. je lorgne un peu sur la licence de musicologie à distance, c'était mon premier choix de réorientation avant d'obliquer vers les langues. Or la licence de musico à distance est plus facile apparemment quand on gère un peu le clavier)
Et le problème du basson et du chant, mes instruments de prédilections ( car oui la voix est un instrument), c'est qu'ils sont mélodiques, c'est à dire, horizontaux: une seule note à la fois, qui se déroule comme un ruban. Ils ne permettent pas de bien saisir l'harmonie, c'est à dire la dimension verticale, en épaisseur, de la musique.
D'une manière ou d'une autre, tous les gens qui pratiquent un instrument monophonique ( donc à vent par exemple), finissent par ressentir le besoin pour pouvoir mieux comprendre et progresser, d'ajouter un instrument polyphonique, même sans l'approfondir. Mes camarades de cours de basson se sont mis au piano eux aussi, pour deux d'entre eux, et à la guitare pour un autre. Un copain qui jouait de la flûte apprenait aussi la harpe en parallèle. Car pour progresser, ben...la théorie ne suffit pas, il faut s'y plonger.
L'analogie n'est pas mal: un instrument à vent, ce serait l'idée de nager en surface. On a beau regarder vers le fond de la rivière ou de la mer, même en ayant conscience de cette dimension en profondeur, on ne voit pas bien ce qu'il y a en dessous, et il faut plonger pour saisir ce qu'il y a vraiment au fond de l'eau ( Tiens j'ai envie d'aller faire une initiation à la plongée maintenant, la vraie, avec bouteilles, masque et palmes)

Tiens ce qui me fait penser que j'ai des vidéo en attente sur les liens entre la musique et l'apprentissage des langues, en plus de celles sur la musicologie. D'expérience je sais que mes progrès en musique et mes progrès en langue sont liés.

Pendant des années, j'ai eu l'impression de me disperser avec mes goûts trop vastes pour être cernés ( musique, regarder des films en VO, voyager, apprendre des langues, faire de la danse...) jusqu'au jour où j'ai eu une révélation: tous mes loisirs ont un point commun et ce point commun c'est le son. Ce qui m'a fait comprendre que ma mémoire était presque uniquement auditive et que je n'ai aucune mémoire visuelle. Véridique: je suis prosopagnosique, et j'ai appris ça il y a quelques mois, aphantasique. Je ne reconnais pas mes voisins et je suis incapable de voir quelque chose si ça n'est pas devant moi. Pire, je ne savais même pas que certains arrivent à voir quelque chose qui n'est pas devant eux ( pour moi c'était un abus de langage)
l'aphantasie ( à la question " quelle est la forme de la tour Eiffel", je suis incapable de l'imaginer, je dirais " pointue avec 4 pattes" parce que ces mots font partie de la liste SONORE associée au mot tour Eiffel, dans ma fiche descriptive mémorielle. De même que : métal, poutres, antenne, ascenseur, escalier et.. moche)

Et c'est important, je crois l'avoir déjà dit ici il y a longtemps, mais, forcer sa mémoire dans un sens qui n'est pas naturel ne fera pas progresser, c'est seulement une perte de temps. Tous les trucs de mémoire qu'on m'a donnés pendant plus de 30 ans étaient voués à l'échec: tableaux, dessins, couleurs, palais de la mémoire, associer une image avec un mot, ou plus récemment cartes mentales, c'est absolument inefficace pour moi (pire, pour la carte mentale, si à la mode en ce moment: on a beau m'expliquer comment ça marche, je ne comprends même pas comment la faire, comment les gens arrivent à s'en sortir, comment ils arrivent à mémoriser ce fatras d'informations posées au petit bonheur sur une feuille...je passe pour une demeurée parce que plus on m'explique ( à grand renfort d'images, évidemment ) moins je comprends, plus je m'énerve, moins je comprends, plus je me fais traîter de bornée " qui ne veut pas comprendre/ fait semblant/ se moque des gens", moins je comprends.. et plus j'ai envie de baffer la tronche, que de toute façon je ne reconnaîtrais pas dans 5 minutes, de l'abruti qui m'agace.
Par contre j'ai une mémoire auditive phénoménale, et j'avoue avoir plaisir à retourner la situation en leur disant " comment, mais comment ça se fait que tu n'aies pas de juke box mental, que tu ne puisses pas à volonté entendre la musique de ton choix dans ta tête? Alors que pour moi c'est le B.A.-BA Haaa tu comprends maintenant?"

Mais ça a un avantage et de taille: apparemment mémoire visuelle et nostalgie sont liées. Je n'ai aucune nostalgie, je ne sais pas ce que c'est autrement que par sa définition. J'ai des mauvais souvenirs mais ils sont classés, et je n'ai pas envie de revenir en arrière. Je peux regretter des occasions manquées, mais je ne suis jamais bloquée par le passé. Quand je romps les liens avec des gens qui ont compté mais m'en on trop fait voir c'est définitif. Vraiment. Et je ne vais pas ruminer longtemps une rupture sentimentale, ou la mort d'un proche.

Tiens il faudra que je développe le lien Musique et langues dans un sujet, une fois que j'aurais regardé/ écouté un peu toutes ces conférences

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