lundi 31 décembre 2018

nouvelle année, nouveaux projets

Une fois n'est pas coutume, les années passées étant en général assez  pourries, cette fois, ça a été une année au top pour moi. Mais je dirais même sur la 1°marche du podium ex aequo avec 2007.



Malgré un début difficile, beaucoup de stress, du à l'échéance d'une opération courant mars, avec ce que ça sous-entendait de gamberge pour moi, le dernier coup de stress d'avant l'opération ( qui aurait pu être ajournée pour question d'un autre problème de santé), je supporte en général mal les anesthésies générales et les chirurgiens ne prennent jamais en compte mon facteur de cicatrisation digne de Wolwerine ( ce qui s'est passé, et j'ai évidemment eu des soucis post-opératoires pour avoir cicatrisé 3 fois trop vite et rejeté les points internes qui sont ressortis peu à peu en .. trouant la peau, avant d'avoir eu le temps de se dissoudre.. yep,la joie. si vraiment un jour j'ai besoin d'une greffe ou d'une prothèse, je suis très mal barrée!), les questions d'organisation: j'ai formé des gens pour mon remplacement, qui au final ne m'ont pas remplacée et les rares fois où ça a été le cas, on fait portenawak, que j'ai du rattraper un peu comme j'ai pu avant le départ en disponibilité.

Mais donc:

- une opération qui était en projet depuis de longues années: FAIT. Et je ne regrette pas ça m'a changé la vie à tous les niveaux. J

- Un départ en disponibilité début juillet, mais en pratique, avec tout ce que j'avais accumulé de congés non pris, les vacances ont commencé fin avril!


- Lauriane et son Marathon des langues, qui m'ont donné le coup de pied au cul mental pour revenir vers ce qui est mon point fort, plus que la musique, même si je l'adore...et par ricochet, sans ce projet, ce blog n'aurait pas de raison d'être.

- Une copine d'enfance pas vue depuis plus de 20 ans retrouvée en juin, et avec quel bonheur, comme si nous ne nous étions pas vues depuis l'été précédent en fait.

- Une réinscription en fac à Bruxelles, histoire de réaliser un vieux projet: vivre un an à l'étranger, et si possible en faisant quelque chose qui me plaît. A l'origine, c'était musicologie, mais des rencontres marquantes durant l'été m'ont réorientée vers les langues.

- Une rencontre donc premièrement avec une dame qui tient une petite maison d'édition et est correctrice de profession, ce qui me fait envisager comme possibles ce genre de reconversions.

- Un super stage de chant , qui a été aussi passionnant musicalement qu' humainement, et où j'ai eu l'occasion de chanter en russe :)

- Une reprise intensive du russe, suivie de la rencontre majeure, peut-etre une des plus importantes de toute ma vie, avec Oleksandr et Andrii ( quoique dans une moindre mesure) les ukrainiens, qui m'ont fait me sentir tellement à l'aise que j'ai discuté, discuté et discuté, et que je me suis rendue compte avoir atteint et dépassé mon niveau de russe du lycée, avec en plus une assurance à l'oral que je n'avais pas. D'où réorientation en russe dès mon arrivée à Bruxelles, pour mon plus grand bien, vu que je fais des étincelles :D. Et dans la foulée, reprise de l'allemand, ce que je voulais faire depuis longtemps,cette piqure de rappel n'est pas inutile.
Je n'ai hélas pas de nouvelles d'eux, j'aurais vraiment voulu leur faire savoir l'influence majeure qu'ils ont eu sur moi, même si j'ai pu en partie le faire sur place en leur disant au revoir. Mais j'espère un jour pouvoir le faire réellement. Car assurément, des gens qui vous remettent involontairement, sans même le savoir, sur les bons rails eu égard à leur bonne influence, mériteraient un merci encore plus énorme que ce que j'ai pu.


- La rencontre un peu dure au premier abord, d'étudiants de 20 ans mes cadets, mais qui m'ont bien intégrée à leurs groupes,et même si parler avec des gens de mon âge qui ne soient pas des profs me manque un peu au quotidien, je leur en suis reconnaissante.

- l'inscription sur tandem, qui m'a aussi fait  sympathiser avec des gens très variés, dont un avec qui j'ai beaucoup d'affinités et qui habite ma région natale, nous avons donc pu faire connaissance IRL pendant ces vacances et je peux le dire, ouais, je me suis fait un pote très cool, qui joue bien le jeu, curieux de tout et la collaboration linguistique s'annonce passionnante car il me sert un peu de cobaye pour cours de français...juste au cas où je voudrais valoriser mon diplôme de FLE un de ces 4 ;)

ET donc après ça, vu que 2018 est classée dans les meilleures années de ma vie?

  • Bon, déjà la disponibilité dure jusqu'au 1° juillet, je sais déjà que je vais la reconduire pour au moins 6 mois, si pas un an, car il y a de forts risques que j'ai des matières à repiquer en Août. Même si je sais que je ne me réinscris pas à Bruxelles l'an prochain, et que donc l'histoire, la philo, l'éco, le droit, je ne dirais pas que je m'en fiche, mais quand même un peu, seules les langues m'intéressent, car...
  • Car faute d'argent, je ne pourrais pas aller jusqu'au bout de la licence de traduction, il va donc me falloir revenir habiter chez maman temporairement, le temps de refaire un peu mon budget, soit avec des CDD, soit avec de l'intérim, car...
  • Car il y a une licence de russe par correspondance à Lille,qui me tente bien pour la poursuite des choses, et ici,impossible en présentiel d'organiser mon planning de manière à pouvoir travailler en parallèle.donc je vais essayer d'assurer un maximum de crédits en langues, maintenant que c'est harmonisé au niveau européens et après les partiels de janvier , aller voir la fac de Lille pourvoir quelles matières autres que les langues peuvent être validantes pour  passer en seconde année, et quelles sont les matières non dispensées à Bruxelles qu'il me faudrait éventuellement rattraper ( car à mon humble avis, les 5 crédits de l'enseignement transversal philo-histoire imposées ne seront pas aptes à remplacer les matières manquantes sur l'histoire et la culture russes... à voir avec eux donc..)
Mais voilà, l'idée c'est de revenir en France pour reprendre un travail à temps partiel et continuer ma formation à la carte. Je n'ai pas fait ça cette année, car étant ici, j'avais déjà payé l'inscription en fac, le logement pour l'année, etc.. donc autant en profiter. Même si je n'ai pas encore eu trop le temps de faire de tourisme, j'espère pouvoir un peu en profiter entre la fin des examens, vers mi juin, et mi juillet, où je dois redescendre pour un stage de musique, avant de remonter en cas de rattrapage, et de toutes façons, je dois quitter mon appartement là haut début septembre, donc rattrapage ou pas, je retournerai chercher mes affaires.

Dans tous les cas, pas envie de revenir de suite à mon travail ennuyeux à en pleurer, et si je suis obligée, je ferais en sorte que ce soit à temps partiel.

auf deutsch!
et en russe!


samedi 1 décembre 2018

Sur le front russe - 1° décembre

Voilà, pas vraiment  de billets de suivi en octobre-novembre, parce que j'ai eu de très gros problèmes de connexion internet. Le logement est doté d'un wifi commun pour l'immeuble entier, et sur 2 mois et demi de présence, l'installation a déconné ( et je pèse mes mots) pendant bien 1 mois et demi , me laissant avec un wifi très aléatoire, ce qui est très très relou quand toutes les communications de la fac et parfois même la liste des livres à lire et certains documents de cours ne sont disponible que via le net. Donc des soirées passées au café qui a un wifi mais ferme à 22h00 ( ce qui suppose des frais en consos), des déplacements bi ou tri hebdomadaires à la bibliothèque d'à coté avec mon ordinateur, et sortir systématiquement avec la tablette pour squatter le wifi gratuit de la station à chaque fois que je prends le métro.
Vous parlez d'un confort....
Donc, ça y est, ça semble être enfin réglé, l'agence de location,qui devait en avoir marre d'entendre râler l'ensemble des locataires tributaires du wifi, même si je sais que certains voisins ont leur propre fournisseur, a changé la box.

Et comme je le disais précédemment, j'ai donc repris des cours de russe officiellement en fac depuis mi septembre, et....

TA-DAM! Premier test sur table début novembre, et j'avais trop envie de frimer.
ouaip, 19/20, prend ça dans les dents Fernand.
Même si le test était facile, je suis contente de moi.

Mon pisse-froid de père aurait dit " tu aurais pu faire un sans faute", et sans même que ça soit une plaisanterie, mais ce petit point manquant, c'est la preuve que je n'ai pas triché, ou que je ne suis pas russophone native. Mieux c'est ma marge de manoeuvre, parce que ça serait trop blasant de faire un sans-faute d'emblée,je m'habituerais et toute autre note semblerait une régression, là, c'est juste comme il faut 😄

Et l'autre super nouvelle c'est que j'ai trouvé un binôme très motivé sur Tandem, un ressortissant russe qui habite et travaille à Marseille et a déjà un assez bon niveau en français mais regrette que ses collègues ne prennent pas le temps de lui corriger et expliquer ses erreurs. Moi oui, je le prends, et d'autant qu'il joue bien le jeu donc accepte d'alterner russe et français.
Voilà un duo très prometteur, d'autant que mon interlocuteur a beaucoup de centres d'intérêt variés, ça promet de bonnes discussions encore pour un bon moment.

Mais c'est un drôle de hasard que de venir à 1000 kilomètres ou presque de ma ville natale et de me trouver à faire du soutien en français pour quelqu'un qui habite à 80 kilomètres de ma ville d'origine! enfin, j'espère que nous pourrons faire connaissance de visu et de vive voix, car je retourne passer 3 semaines en PACA à la fin de l'année et avant les partiels de janvier, et une discussion en face à face serait une préparation parfaite à l'oral face à la prof ( qui est quelqu'un de bonne composition, donc je n'angoisse pas du tout, mais tout coup de pouce est bon à prendre).
Enfin, s'il ne part pas passer les fêtes en Russie avec sa famille.
Je n'ai pas eu l'occasion au moment où j'écris de lui dire les dates où je serai chez moi, mais a priori, l'idée de faire connaissance IRL le tente aussi ( ce qui sera beaucoup plus simple qu'avec mes autres interlocuteurs récurrents, une dame à Arkhangelsk, une autre à Odessa et un monsieur à Moscou, en binômes russe-anglais la plupart du temps car ils ne parlent pas français du tout ou pas encore).

Dommage, je n'ai pas encore trouvé de duo régulier en allemand, et les purs anglophones semblent être sur le réseau pour passer le temps ( ou draguer!) mais je sens quand même hélas le manque d'envie de parler autre chose qu'anglais, ou pour ceux qui apprennent réellement les langues, d'aller plus loin dans une autre langue que les simples phrases de salutation, avec ce côté un peu " ouais, bof, à quoi ça sert d'apprendre les autres langues, vu que tut le monde parle anglais pas la peine de se casser la tête" .

Mais ce n'est pas parce qu'elle est hypercentrale qu'il ne faut pas regarder ce qui se passe ailleurs et rester tranquillement les deux pieds dans ses pantoufles mentales, dans son pyjama d'habitudes, sur son canapé de flemme. Une langue n'est pas qu'une langue, c'est aussi lié à une culture, une ou des façons de voir le monde, des lieux et des réalités liées à ces lieux dont on n'aurait pas idée si on se borne à ne pas regarder plus loin que par sa fenêtre. C'est aussi à mon sens ce qui explique le très petit succès de l'espéranto une bonne idée à la base, mais construite expressement POUR être une langue véhiculaire.
Il n'y a pas de pays dont l'espéranto soit la langue naturelle, pas d'Espérantie, donc personne ne va dire qu'il l'apprend pour voyager, ou par goût pour la cuisine d'Espérantie, sa littérature, sa culture, ou quoi que ce soit.alors qu'on peu apprendre le chinois simplement parce qu'on aime la cuisine chinoise, l'italien pour chanter du classique, l'allemand parce qu'on peut d'envie de lire Marx dans le texte, l'espagnol pour visiter l'Amérique centrale ou du sud, le roumain pour partir sur les traces de Vlad Dracul ou que sais-je.

Je préfère de mon côté parler de langue hypercentrale, terme linguistique plus juste qui indique un état d'usage véhiculaire qu'un " universelle" qu'on emploie parfois, qui a un côté jugement de valeur et laisse un peu trop penser que la langue aurait des qualités telles qu'on pourrait bien se passer de toutes les autres. Non, l'anglais est devenu une langue de communication internationale par le simple fait du hasard, comme l'a été auparavant le français, et encore avant le latin ou le grec, et comme une autre pourrait bien le devenir à son tour un jour.

Et même, l'anglais me saoule , je le vois comme un mal nécessaire dans sa dimension de langue de communication, ce "basic english"si peux savoureux, alors que la seule perspective d'un voyage à Londres, la vue d'une photo d'un village so british, ou écouter Christopher Lee lire Poe, ou Alan Rickman lire Shakespeare, ou encore Leonard Cohen - histoire de ne pas se limiter aux grand-bretons - qui lit le magnifique et tristissime" in Flanders Fields" de John Mc Crae, là de suite, ça me remotive pour l'anglais.

bon j'ai dérivé comme toujours, je reviendrais probablement à l'occasion sur la linguistique et les langues véhiculaires.
Mais voilà, en russe tout baigne, et je l'ai dit aussi pour moi la raison principale c'est la poésie de Serguei Essenine que je veux lire en VO, en plus de retourner visiter le pays.

D'ailleurs pour l'oral de janvier, je devais choisir 2 personnages à présenter, liés à la Russie ou à la langue russe, l'un issu d'une liste préétablie, et puisqu'il y avait Vladimir Vissotsky, mon choix était tout trouvé, et un second choisi librement.
Devinez qui? Et oui, je vais l'avoir ma revanche, ptit Serguei...

Et au passage du 1 décembre au 30 mars, je célèbre l'hiver russe en lectures, films, musique et autre. Normalement l'an dernier il durait jusqu'au 1 mars,mais l'hiver s'attarde dans ces régions là, et comme je n'ai pas de défi lecture au début de l'année, autant faire durer le  plaisir..

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Novembre... réorganisation

Hé oui, après un peu plus de 5 ans de reprise des langues, et de reprise des études un séjour en Belgique, un séjour malheureusement écourté...