jeudi 5 octobre 2023

Octobre... réorganisation et coûts irrécupérables.

 Après un mois de septembre fortement marqué par les tuiles... car le boulot que j'avais trouvé s'est fini pendant la période d'essai: le magasin a été racheté et va fermer, donc, licenciement d'abord des employés en période d'essai, et probablement des autres ensuite.
Pannes et frais divers ( chauffe-eau, téléphone, porte du garage, batterie de la voiture, et maintenant une fuite dans la salle de bain..), entretiens d'embauche où on me fait miroiter plusieurs mois de contrat pour me licencier au bout de 3 semaines et 5 jours ou.. ne jamais me rappeler.

Je vous avoue que trop c'est trop, et le compte en banque fait vraiment la gueule. Je risque d'être contrainte de retourner plus vite que prévu à mon ennuyeux travail de gratte-papier. Psychologiquement, c'est éprouvant de se dire " ça fait 5 ans que je cherche à changer ma vie, que je me démène pour ça, et que j'en suis au même point qu'il y a 5 ans, mais avec beaucoup moins de sous"

Ce qui veut dire que je ne pourrai pas mener de front tout ce que je fais.. et vu le peu d'intérêt de ce master, où je  fais tout, sauf du russe, je n'ai clairement plus envie de le mener à bien.
Il me reste plusieurs matières inintéressantes et le mémoire, or même le sujet que j'avais choisi ne parvient plus à me motiver, surtout face aux difficultés financières. J'en suis au point où tout me motive SAUF ce qui est en lien avec l'université. Ils m'ont usée jusqu'à la corde avec les pinailleries administratives et j'ai vraiment l'impression de tourner dans une roue de hamster qui ne me mènera qu'à l'épuisement mental. Donc je préfère agir avant d'en arriver au burn-out.

Donc je suis sérieusement en train de penser à ne pas le terminer. Je n'y suis entrée QUE pour pouvoir partir en échange à Saint Pétersbourg, ce qui a été le fiasco que l'on sait. Pour le reste...je n'ai pas franchement d'intérêt pour le master lui même, il me fait perdre du temps plutôt qu'autre chose, et donc n'est clairement plus une priorité. Des frais de santé non remboursables risquent de se rajouter dans les mois qui viennent. J'ai commencé une formation en traduction que je n'arrive pas à avancer à cause de la surcharge mentale causée par ce master qui ne correspond plus à ce que j'en attendais (et mes camarades de promo sont dans le même cas, surtout ceux qui ont comme moi repris des études avec des attentes précises)

Ce n'est pas la langue le problème, mais bien le fait que justement je n'en fasse quasiment plus qui me pèse terriblement.

Donc il y a projet, ce mois ci de voir:
- si je peux trouver un poste territorial plus intéressant que celui que j'avais.
- Sinon, de revenir à mon ancien job, à temps partiel, afin de pouvoir à la fois gagner quelques sous et faire plus sereinement ce qui est lié à la traduction.
- Revenir aux langues, eut-être sous forme de stages, à distance avec l'université de Saint-Pétersbourg ( ça c'était génial), avant de pouvoir envisager  d'y retourner vraiment.
- Diversifier, vu la difficulté qu'il y a en ce moment à utiliser le russe, en remettant un peu plus d'allemand et / ou d'anglais dans mon quotidien.
- Et garder les activités ( qui coûtent aussi des sous!) que sont la danse, la musique.. et plus généralement il y a quelques disques que j'aimerais acheter depuis parfois des années.. en devant économiser. Ca aussi c'est relativement pénible, je ne vaux pas non plus acheter des choses hors de prix, mais c'est le genre de petit plaisir que je dois repousser.
- Rembourser mes dettes ( auprès de ma mère, mais bon, j'espérais le faire avec le job qui m'a lâchée)

Et selon le cas d'envoyer bouler le master.

alors oui, j'ai eu des " tu ne vas pas arrêter maintenant, tu y a passé 5 ans, c'est la dernière année, il ne te reste plus que quelques matières à faire, et tu y as investi beaucoup d'argent". Oui, les plus longues, les plus relou, les plus compliquées.
Alors oui, j'ai beaucoup parlé de sous jusque là. Mais il n'y a pas que ça: est-ce que ça vaut vraiment le coup de passer encore un an à me forcer à faire quelque chose qui ne m'intéresse plus, sans avoir l'assurance que le papier obtenu au bout ne m'apporte réellement quelque chose ( puisque cette 2° année de master mène à préparer l'entrée en doctorat, que je n'ai aucune envie de faire de toute façon). Ou repartir faire quelque chose qui ne m'intéresse pas non plus, mais qui au moins me permet de retrouver un poil d'indépendance financière, à défaut de tout de suite pouvoir faire vraiment ce que je peux.
Je vous renvoie à cette vidéo qui me paraît très importante à connaitre lorsqu'il s'agit de prendre ce genre de décision.
Les coûts irrécupérables, ici il parle d'argent, mais pour moi, ça fonctionne aussi avec le temps et l'investissement personnel, qui sont encore plus précieux que la monnaie. Si j'en suis ce raisonnement, rationnel, mon intérêt est de ne pas insister avec quelque chose qui ne correspond pas , ou plus à mes attentes, et à chercher d'autres solutions.


Il n'y a pas de honte à l'avouer. Ce n'est pas un constat d'échec personnel.
Juste celui que le système universitaire français qui essaye de faire des économies de bout de chandelle en mélangeant plusieurs filières pour faire des économies, produit un résultat de bric et de broc qui n'est satisfaisant ni pour les étudiants des différentes filières, ni pour les professeurs, et est complètement déconnecté de la réalité.
Ceux qui apprennent les langues, c'est en général pour être profs de langue, faire de la traduction, travailler dans le tourisme, ou le commerce.... rarement avec l'objectif de devenir prof chercheur dans un domaine ultra spécialisé et .. reproduire ce schéma, de donner des cours ultra spécialisés qui ne seront pas utiles sauf à ceux qui veulent devenir profs chercheurs et ainsi de suite.

Ca évolue en vase clos, totalement hors de la réalité. Et j'en suis persuadée, cette vision élitiste et intellectualiste des études va droit dans le mur, car elle ne s'adresse finalement qu'à un minuscule pourcentage de gens. Je m'éclate à parler les langues, à connaître les gens qui les parles et leur culture,  pas à étudier en détail un point de grammaire ultra méga précis.
Tellement en vase clos en fait que malgré les difficultés concernant la Russie depuis 2 ans, une des matières, consistant à faire des interviews de francophones qui travailler en Russie et de russophones qui travaillent en pays francophone ( dans le même domaine, et si possible, il faut que chaque personne ait bossé dans ce domaine, dans les deux pays, pour confronter leurs points de vue). Cette matière n'a absolument pas été adaptée à la situation et ne varie pas depuis plus de 10 ans, malgré la quasi impossibilité de trouver maintenant des francophones qui vivent et travaillent en Russie.
Dans le milieu qui m'intéresse: traduction/ édition, la réponse est toujours " les éditeurs qui faisaient notamment des traductions depuis les langues étrangères sont partis, on ne sait pas où ils sont, peut être en Turquie ou ailleurs".

Ce qui prouve bien que ce programme n'a aucune réactivité, n'est pas en phase avec le monde tel qu'il est. C'est vraiment un des principaux problèmes. Le monde change... mais quelque chose qui justement devrait en prendre note ne le fait absolument pas et continue de vivre dans sa tour d'ivoire.
Et en attendant mon problème à moi est ultra concret et en phase avec la réalité: comment trouver des gens à interroger? Que leur demander de pertinent quand leur vie est passée en deux semaines de normale à complètement chaotique?
Et comment moi, payer mon loyer et financer les réparations de l'appartement sans gréver trop le budget de ma mère, ou vivre à ses crochets, dans un monde qui est lui aussi au bord du chaos?


EDIT du 14/10: j'ai pris ma décision, et j'ai annoncé à ma responsable de mémoire que vu la situation, ma priorité était du côté du travail, et que je n'allais pas pouvoir faire tout en même temps, donc, c'est officiel, j'arrête, du moins momentanément, au niveau de l'université. Il y a dans ma ville un master de traduction et interprétariat, mais apparemment, il se fait sur la base de l'anglais.
J'ai un bon niveau conversationnel, mais je n'ai jamais appris l'anglais de manière "scolaire", donc je me renseignerait de ce côté pour voir si je peux terminer les crédits manquants dans cette orientation.

vendredi 15 septembre 2023

La reprise

 Et la confession: oui, cet été en matière de langues, ça a été à très petite vitesse.
La canicule, comme toujours, me ratatine Et ça n'en finit toujours pas mi-septembre, on a encore les ventilateurs la nuit.
Et depuis mi août, les tuiles s'enchaînent, du genre qui coûtent des sous et prennent du temps: téléphone à changer, chauffe - eau à changer, chaudière à changer, portail de garage qui ne ferme plus. Certes pour tout ce qui est lié, c'est au propriétaire de payer, mais c'est à moi d'être là au moment des travaux...

Mais aussi, après 5 ans de reprises d'études et les difficulté administratives, la nécessité de devoir faire mon année de M2 sur 2 ans, le fait de ne plus en voir la fin.. la motivation est un peu en berne. Surtout avec la sensation que ce que je fais n'a finalement pas beaucoup de sens dans le monde actuel: moi, la traduction depuis le russe m'intéresse, la langue et la culture des pays russophones m'intéressent, mais à cause de la politique et du boycott de tout ce qui est russe ( moins fort qu'en 2022 il est vrai), les éditeurs sont de plus en plus frileux à l'idée de faire traduire des ouvrages qui risquent de ne pas se vendre.

Finalement cet été, ça a presque été stage d'anglais ( via la musique) et stage de musique.
Si, pour le russe, j'avance quand même un peu avec mes traductions et mon déblayage de sources pour le mémoire.

Et ça ne va pas s'arranger: j'ai passé l'été à prospecter pour du travail, et enfin, mi août, j'en ai décroché un. 25h / semaine, rien de bien funky, c'est juste un job en supérette, mais qui a l'avantage d'avoir des horaires fixes, très tôt le mardi et mercredi (mais ça me laisse les après midis libres), et le reste réparti entre le samedi après midi et le dimanche matin.

Autant dire que moi qui espérais pouvoir partir en vacances en septembre, c'est foutu. Pas de vacances avant l'été prochain, voire, celui d'après, si je dois reprendre mon travail à la mairie au 1° juillet 2024.

Ceci dit, il y a quelques projets à moyen terme, je l'avais dit: une copine veut aller à Hawaii, moi à la Nouvelle-Orléans et en Alaska, donc il faut
1- des sous
2- des vacances
3 - maintenir un niveau d'anglais satisfaisant.

Ca c'est plutôt à l'horizon 2025 ou 2026 quand même. Ce qui vu que je prévois de travailler à temps partiel ne sera pas de trop pour mettre du budget de côté.

Je n'ai jamais été franchement attirée par les états Unis à l'exception d'UNE chose.
Ca.
Que je meurs d'envie de faire.
https://www.tourlane.fr/amerique-du-nord/etats-unis/route-du-blues-autotour/

Mais pas en voiture. Et en sachant que mon pote de Saint-Louis déménage à Des Moines et qu'il faut quand même que j'aille faire un tour à Minneapolis (Funk) et à Detroit ( Soul). Donc ça, mais avec quelques zig-zags en plus, sur au moins 3 mois et en calant un maximum de festivals.
Pourquoi j'ai pas un tonton à héritage, moi!

Mais bon, voilà, les priorités de la rentrée sont le travail, pour payer ma part de loyer d'abord, et ensuite financer mes vices: musique, chant, danse...) et ce qui est lié à mes études.
En essayant de mettre quelques sous de côté pour soigner ma maladie, la bougeotte chronique, il n' y a que les voyages pour améliorer cet état :D

Et pour le reste, je garde un peu d'allemand, tant bien que mal, les 3 matins où je ne travaille pas et, tant pis, je mets le géorgien en pause plus longtemps que prévu, probablement jusqu'à la fin de l'année scolaire. Pareil pour la reprise de l'espagnol.
Ca me plaît beaucoup, mais, on ne peut hélas pas tout faire en même temps: le travail, les études, le formation de traduction, 3 langues, de la musique, de la danse, du chant, et la vie quotidienne. Je ne suis hélas pas une petite dormeuse, ce qui me permettrait d'être en forme avec 4 ou 5 heures de sommeil par nuit, et d'avoir du temps pour le reste. Je ne veux pas non plus devoir avoir un planning tiré au cordeau, arrangé comme un plan quinquennal soviétique.

Je vais déjà tenter de mener à bon port la conclusion du master, et après, qui vivra verra. Ce ne sont pas les projets qui manquent, mais le temps pour les mener à bien.

jeudi 17 août 2023

Yīn Yuè 音樂, le son de la joie

 Alors non, je ne me suis pas mise au chinois, mais simplement parce que je viens de trouver ça et que ça me parle personnellement, il a fallu que j'aille vérifier si c'était vrai ou pas.

Là, il s'agit des formes anciennes des caractères en question.
Et donc vérification faite, effectivement, le caractère musique 樂 signifie également " joie" " bonheur" 音樂, pour le mot musique complet c'est " le son du bonheur/ de la joie/ de la musique" .

Déjà, ça me plaît!

LA MUSIQUE EST UN MEDICAMENT?

Yep, là où ça devient cool (voire même "baba cool"), c'est que médecine c'est donc le caractère joie/ bonheur/ musique surmonté de " herbe" au sens herbe médicinale.
On soigne donc les maladies avec de l'herbe et de la musique ? :D

Explication ici https://www.epochtimes.fr/caracteres-chinois-designant-musique-yin-yue%E9%9F%B3%E6%A8%82-21208.html

Vous voyez à quoi je pense? Je ne peux pas laisser passer une vanne pareille.
Musique et herbe? Les hippies avaient tout bon!


Les rasta aussi

Donc, dérivons un peu des langues et parlons musique. Ce n'est pas absurde, car les deux sont liées au son. J'en reviens donc à ce que je disais précédemment, mon cheval de bataille.

Ceci dit, sur le rapport entre santé et musique (et plus largement santé et art), il n'est plus à faire.
Il y a en premier lieu les liens évidents entre santé mentale et musique : la pratique de la musique , même à un âge avancé, aide à garder un cerveau en pleine forme. Et ce n'est pas Colette Maze, 109 ans (en juin 2023) et plus de 100 ans de pratique du piano, qui dira le contraire, sa forme et sa vivacité d'esprits donnent envie de devenir centenaire.

Mais il n'est pas nécessaire de commencer dans l'enfance pour en sentir les bénéfices. Quand j'étais en primaire, ma maîtresse de CM2 est partie en retraite à la fin de l'année. Elle a décidé qu'elle allait enfin pouvoir faire quelque chose qui la tentait depuis longtemps mais pour la quelle elle n'avait pas assez de temps : apprendre le piano. Il n'y a pas d'âge pour apprendre la musique, et je le dis souvent il n'y a pas d'âge non plus pour apprendre les langues. " Je suis trop vieux" est une fausse excuse: certes les enfants apprennent plus vite (encore que) mais pas forcément MIEUX. Nous avons en tant qu'adultes des stratégies d'apprentissage, des objectifs plus net que " avoir une bonne note au contrôle", et une meilleure conscience - normalement- du temps et de sa gestion.


Donc les bénéfices de l'art sur la santé cognitive ne sont plus à prouver.

OUAIS, MAIS... PHYSIQUEMENT AUSSI?

Ouaip! Il y a aussi des effets positifs sur la santé physique:  le fait de se lancer dans un nouveau projet entraîne une production de dopamine et  d'endorphine, hormones de la joie qui ont comme particularité de faire baisser le stress et d'être un antidouleur naturel; de faire baisser le taux de cortisol ( et là aussi moins de stress, et qui dit moins de stress, dit moins de tensions physiques, moins de risques cardio-vasculaires...)
Cet effet est utilisé d'ailleurs à l'hôpital, voilà un exemple , un étude surnommée " pansement Schubert", menée en soins palliatifs, qui a montré une nette baisse du stress des patients lorsque les soins, pansements et bandages étaient effectués en présence d'instrumentistes qui jouaient pour les malades. Mais aussi, de manière plus inattendue bien que logique, une amélioration de la santé des médecins et soignants.
L'idée est belle d'avoir en plus utilisé la musique de quelqu'un qui a été gravement malade durant sa courte vie. Si la musique de Schubert est efficace pour calmer la douleur, le premier qui l'aura constaté est Schubert lui même.

Sans aller jusque là, on peut mettre en avant d'autres effets physiques de la pratique d'un instrument. Amélioration de la dextérité, de la souplesse des articulations (piano, guitare, cordes, harpe, évidemment... mais en fait quasiment n'importe quel instrument), nécessité d'avoir une posture dynamique (= moins de maux de dos), effets sur la respiration et le souffle (chant, instruments à vent), capacités améliorées de concentration, réorganisation cérébrale qui permet d'améliorer la vitesse de résolution de tâches complexes, la motricité fine, etc..

et les percus? Je pense que tout percussionniste pourra confirmer que sa pratique est digne d'un sport. Tout en améliorant la coordination des membres.
Pour le plaisir, un solo de Carl Palmer, un de mes batteurs favoris (et pratiquant de judo aussi). au passage, il a 71 ans et une forme olympique.


ET POUR LES LANGUES?
J'ai aussi parlé précédemment du lien entre apprentissage des langues et de la musique. Les deux sont liés, si j'en juge par mon expérience personnelle. Je progresse beaucoup plus vite en musique quand je la pratique en parallèle des langues et vice versa (ne serait-ce que parce que j'écoute des chansons dans les langues que j'apprends).

Mais aussi, parce que l'écoute et surtout l'écoute de genres musicaux complexes ( je veux dire, aller un peu plus loin que le " compositeur aussi créatif qu'un Simon") développe l'oreille et permet par ricochet (voilà de la musique électro largement plus recherchée que le précédent) d'entendre plus de sons variés. Car une des difficulté des langues éloignées de celle qu'on parle, c'est la présence de sons inconnus en français, que notre oreille, par habitude, filtre et transforme ( le son " ch" français et le " ch " russe sont articulés différemment, et pour arriver à les produire, il faut d'abord arriver à entendre la différence.)

Evidemment, pratiquer la musique aide à améliorer l'oreille, mais en écouter, c'est déjà pas mal. Il y a 2 ans, j'avais un cours d'allemand le lundi, de 11 à 13h00, en ligne. J'avais pris l'habitude un peu avant, de pianoter, quelque chose de simple, des gammes, des arpèges, de 10h15 à 10h45.
Et bien, j'étais plus concentrée pour suivre mon cours.

Souvent, en ce moment je joue plutôt le soir, après avoir faite le reste, mais en cette saison, il fait trop chaud le soir dans la pièce où est le clavier. Je joue plutôt vers 16h00 ou 17h00, entre deux activités. Ca me permet de couper, de passer par exemple du russe à l'anglais, tout en ayant reposé le cerveau avec une autre activité. Je fais en général pareil avec un peu de sport à d'autres moments. entrecouper les activités par une autre toute différente permet de ne pas saturer mentalement.

OUI, MAIS TOI , T'ES DOUEE,  ALORS QUE MOI...

Il y a toujours des extraterrestres qui ont une facilité à apprendre et à retenir très vite de nombreuses langues ou trouver d'instinct la bonne manière de se dépatouiller avec n'importe quel nouvel instrument qu'on leur colle dans les mains.
Mais d'une part, ce n'est pas la majorité des gens, les hyper polyglottes ou les multi instrumentistes sont aussi rares que des champions olympiques et tout aussi entraînés.

Se retrancher derrière " ha oui mais lui, il parle 50 langues, je ne peux pas en faire autant" ou  " yep, mais y'a ce gars là, il a enregistré tout un disque* tout seul à 19 ans où il a joué de tous les instruments, genre vraiment tout seul... j'y arriverais pas". Yep surtout si tu as 46 ans comme moi, c'est en effet un mal parti pour les 50 langues ou les 27 instruments. MAIS...

Mais, dis-moi, est-ce que quand tu vas faire un footing, tu lorgnes sur les performances du champion olympique de marathon, ou est-ce que tu es juste content de passer le temps, d'améliorer ta forme et tes propres résultats, de te changer les idées, de te faire d'autres potes fans d'athlé...?
Est-ce que tu vas renoncer à apprendre à danser parce que tu as dépassé l'âge du concours d'entrée à l'opéra de Paris, ou est-ce que tu vas trouver un cours pour adultes débutants et te dire " ça m'a toujours tenté(e), et si j'essayais?")

Voilà, donc, admirer des gens pour leur compétence c'est bien. Tenter de faire quelque chose soi- même c'est mieux. Et tenter de faire quelque chose soi-même en gardant en mémoire ces gens, tout en sachant qu'on n'arrivera pas à leur niveau, mais s'en inspirer quand même, notamment pour la partie "sérieux , travail, exigence , autodiscipline" c'est encore mieux.
Pas un musicien professionnel n'y est arrivé un jour, tous absolument TOUS  vous diront que ça nécessite d'abord de nombreuses heures de pratique, de gammes, de travail d'intervalles, d'erreurs et de correction, de travail seul et en groupe, d'heures et d'heures d'écoute pour se former les oreilles. Des trucs pas toujours les plus passionnants, un peu comme des listes de vocabulaire ou des règles de grammaire à revoir régulièrement même si on aimerait avancer ailleurs.
Celui qui dirait le contraire serait un affabulateur (et j'ai bien ri devant l'interview d'une "chanteuse" d'un groupe désormais oublié et dont je tairai le nom par mansuétude, qui disait avoir pris des cours de chant pendant 2 ou 3 mois avant d'estimer avoir suffisamment appris. Sa voix était atroce, mais son égo se portait bien)

Pas un polyglotte sensé ne dira qu'il apprend les mains dans les poches. Là aussi, il faut des heures et des heures, de la régularité, de la concentration, de la stratégie.
Rien ne me met en rogne plus que " oui mais pour toi c'est simple, tu as le don des langues".
Non. J'ai des stratégies et une oreille entraînée. Quand on me dit que j'ai un don, ça revient à nier la somme de travail qu'il faut pour atteindre ne serait-ce qu'un niveau B2. On y arrivera plus vite si on ne fait que ça 6h00 par jour, de même qu'on peut espérer progresser vite en musique si on ne fait que ça. Mais encore une fois, c'est du travail. Du temps. Une vision de l'objectif qu'on vise. Et de la régularité. Scoop: On peut progresser même en n'en faisant pas 6h00 par jour, mais en s'y consacrant avec sérieux.
C'est une bonne nouvelle, non?


* Bon, je vous file quand même la playlist du disque en question parce que ouais, c'est MEGA impressionnant. C'est un disque varié, musicalement exigeant, donc ça vous fera déjà un bon truc à écouter pour améliorer votre oreille et votre santé mentale et physique, surtout si vous vous mettez à danser en écoutant  :)
Finalement il me motive bien musicalement, l'ami Nelson, et pas seulement pour apprendre de l'argot en anglais, Yep, et je maintiens et je suis à peu près sûre que s'il était encore là pour témoigner, il n'aurait pas un autre discours: même avec du talent et des facilités, il ne serait pas arrivé à ça s'il n'avait pas passé tout son temps libre à faire de la musique. Derrière chaque " prodige" il y a surtout un sacré bosseur.
Je n'ai pas autant d'ambition, mais c'est un exemple motivant à faire un peu plus.

qui vient ici?

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Et un an après?

 Oulà, oui, même un peu plus puisque nous sommes fin juin et que ma dernière MAJ date d'avant la reprise du travail Alors, c'est off...