dimanche 15 avril 2018

Le marathon des langues - quoi qu'est-ce?

variante de l'article publié sur mon autre blog" Le cabinet de curiosité(s)".

En fait, j'en ai touché quelques mots dans le sujet de présentation, sans entrer dans le détail.

Je suis tombée, un peu par hasard sur le concept du Marathon des langues, organisé par Lauriane sur son blog.
C'est une fondue des langues comme moi, qui se donne  365 jours pour apprendre le russe.. au maximum de ce qu'il lui sera possible ( elle vise quand même le niveau C1 du CECRL, ce qui n'est pas rien)
Il a fallu que j'aille vérifier, parce que mon dernier apprentissage de manière encadrée ( cours d'anglais) date d'avant l'établissement de ce cadre de référence. En gros, donc:

A = niveau débutant, B= niveau intermédiaire/avancé et C =le niveau autonome.
Chacun est subdivisé en 2, et  voilà l'exemple pour le français. (Pour rigoler, j'ai fait le test avec un beau 100% de réussite, puisque je suis native. Un autre résultat aurait quand même été vexant!)

Pour en revenir au marathon des langues, le concept dit bien ce qu'il veut dire: il s'agit d'une course de fond, pas d'un sprint (et vous savez depuis le précédent article que le sprint n'est pas mon fort, au sens propre comme au figuré)
Comprendre que mieux vaut un travail court, mais régulier, fut-ce seulement  10 minutes avant d'aller se coucher tous les jours, que 2 heures de révision une fois de temps en temps.

Si vous avez du mal, d'ailleurs, Lauriane est coach et vous propose un accompagnement. C'est son boulot, faut bien gagner sa vie ( et quelle chance de pouvoir bosser comme ça!).
Mais ça n'est absolument pas obligatoire pour relever le défi. De mon côté, à 40, roups.. 41 balais, j'oublie que je viens de vieillir,  je connais mes points forts et faibles, et je sais que je travaille mieux en autonome qu'en équipe, en modulant en fonction des vicissitudes quotidiennes.
Donc ce n'est pas vraiment pour moi. Mais je la remercie de m'avoir involontairement donné le coup de pied au derche mental  que j'attendais (même si de fait, je suis déjà dans une phase de réajustement de..tout: priorités, physique, mental. Ras le pompon de ne pas faire ce que je veux, et c'est juste une suite logique de la révolution tranquille que je mets dans ma vie depuis 2 ans)


Et puis, il 'y a d'autres possibilités, surtout lorsqu'on est hors cadre scolaire, pour apprendre les langues, que de s'enfourner des listes de verbes irréguliers ou de vocabulaire dont on ne se servira jamais.
Mais mon cerveau est un troll en puissance et j'ai parfaitement retenu 2 mots des listes de vocabulaire allemand du lycée: Rucktrittbremsen "freins de rétro-pédalage" et Schlagbohrmaschine "perceuse à percussion".
J'ai beaucoup oublié le vocabulaire le plus courant, par contre, mais ceux là sont gravés dans le marbre, il m'a suffit de penser que je n'en aurai jamais besoin et que c'était plutôt inutile de les apprendre pour l'écrit du bac pour ne jamais les oublier.

Scoop: j'ai passé le bac en 1995 et je n'en ai jamais eu besoin depuis.
Scoop N°2: c'était tellement sorti de nulle part que ma mère, qui n'a jamais fait d'allemand, les a aussi mémorisés, puisqu'elle m'entendait pester sur ces foutues listes de vocabulaire.

Mais là, cool, on se détend, on n'est pas dans une situation où il va falloir garder le nez dans le guidon avec un exam' en juin à assurer, tout en jonglant avec les différentes matières à côté.
Apprendre les langues n'a jamais été aussi simple pour peu qu'on s'y colle vraiment: pas de maths, pas d'histoire-géo, pas de dissertation de philosophie à rendre lundi prochain, ni d'oral à préparer pour les options.
Autre avantage (et ça sent le vécu, avec l'opération de mars dernier): on peut être malade.
Ca n'est pas grave, il n'y a pas de cours à rattraper, avec un prof qui court comme un bourrin pour boucler son programme dans les temps.

Hé oui, manquer une semaine au lycée, c'était perdre 4 ou 5 heures de langues, et ce, en double ou triple exemplaires ( LV1, LV2 et pour moi LV3), ce qui se soldait par des lacunes difficiles, voire impossibles à combler si on était malade 2 fois dans l'année. Multipliés par le nombre d'année de cours. Autant dire que si une notion cruciale en grammaire avait été abordée à ce moment, là, on était aux fraises, et qu'il était difficile de trouver des sources pour déblayer ça seule pendant les vacances, (avec en plus Madame Machin qui nous a justement collé un méga devoir sur Merleau-Ponty à rendre dans 15 jours)

Là, c'est a chacun de se prendre en main, et si on est dans l'impossibilité de s'y consacrer pendant quelques jours .. hé bien il suffit de reprendre là où on s'était arrêté, c'est aussi simple que ça.

Evidemment, c'est beaucoup une question d'autodiscipline.

Mais la bonne nouvelle, c'est qu'entre le temps où j'ai passé mon bac et maintenant, le net a été popularisé.
Et avec le net, les ressources se multiplient, à portée de clics: fiches de révisions, sites de "mot du jour", moocs, radios étrangères, séries TV en vost ( et oui, regarder un épisode de série TV ou un film en VO, c'est du travail linguistique contrairement à ce que disait Monsieur XXXX pour qui seuls Goethe et Schiller valaient le coup... donc si votre kif, c'est de regarder Derrick en VO, faites vous plaisir :D)

Bon évidemment trouver des sources en anglais, en espagnol ou même en japonais ( merci la culture otaku d'être passée par là) c'est assez simple.
Trouver des ressources en allemand, en flamand ou en russe, c'est un peu moins facile.

Mais la première chose à faire, Lauriane notre marathonienne-organisatrice insiste là dessus, et d'expérience, je suis tout-à-fait d'accord, c'est de définir quelle langue on veut apprendre et surtout pourquoi.

Parce que "juste par curiosité" ou " pour me débrouiller en voyage" ou " pour déménager dans tel pays", le niveau final visé ne sera pas le même.

Une autre donnée importante c'est d'en parler autour de soi. Exactement ce que je suis en train de faire. Parce qu'ainsi, ben.. on ne peut plus reculer sans passer pour un pignouf à ses propres yeux. Mais aussi parce que qui sait, on trouvera peut être un ou deux potes à embarquer dans l'aventure, que ce soit dans la vraie vie du réel vrai ou sur le net ( et le marathon des langues a aussi une page facebook qui débute à peine, donc la communauté est encore assez petit: 733 personnes au moment où j'écris, soit le 7 avril)  Et que c'est toujours plus simple de se motiver à plusieurs qu'en solo, où on risque de perdre de vue l'objectif mentionné un peu plus haut.

Et j'ai envie de rajouter une 3° donnée, dont elle ne parle pas - ou alors je ne l'ai pas trouvée sur son site. C'est de déterminer si on a une mémoire plutôt visuelle, plutôt auditive, ou kinésique.
Parce que celui qui a une mémoire visuelle va fonctionner facilement par image, c'est ce qui est le plus souvent proposé par les enseignants. Et ça a zéro effet sur moi, j'ai une très mauvaise mémoire visuelle. Par contre des années après, je me souviens de la voix de quelqu'un, et j'ai reconnu ma prof de français de seconde plus de 20 ans après à sa voix, pas à sa tête. Et un peu de mémoire kinésique aussi: donc pour moi il va falloir passer par l'auditif et la réécriture, mais les images et les petits dessins, c'est inefficace sur moi. Par contre avoir des sources que je peux réécouter plusieurs fois, c'est exactement pour moi. Les fichiers mp3 sont mes amis!
Donc c'est une chose qu'il vaut mieux déterminer avant. Voilà un exemple parmi d'autres de test, destiné aux enfants, mais qui peut être utile à tout âge.

Prochain article: concrètement, comment ça va se passer?

2 commentaires:

  1. Le sprint, ce n'est pas pour moi ! C'est tellement plus agréable d'apprendre une langue à son rythme. C'est vrai qu'on a de la chance d'avoir autant de ressources.
    Je n'ai toujours pas défini mes objectifs et j'ai bien du mal à comprendre le fonctionnement de ma mémoire mais je sens que je progresse. ;)

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    1. c'est une bonne nouvelle! Une fois que tu auras déblayé ça et que tu auras une idée plus précise de comment tu apprends, tu auras beaucoup plus de facilité.
      Mis de fait, d'expérience, je sais que quasiment personne ne fonctionne.. comme l'éducation nationale le suppose. Faire sauter du coq à l'âne sans cesse toutes les heures, souvent avec juste les 3 minutes de battement pour aller d'une salle à l'autre, c'est pas une bonne solution pour la plupart des gens, il te faut un certain temps pour te remettre dans le bain du nouveau cours.
      Donc puisqu'on ne peut pas s'adapter à chacun, on formate tout le monde selon une méthode qui n'est bonne pour quasiment personne, et on laisse pas mal de gens, pas plus bêtes que d'autres, sur le bord de la route, à penser qu'ils sont nuls alors que simplement la méthode ne leur convient pas... mais qu'on ne leur laisse pas le loisir d'en trouver une autre. Faut du temps pour ça.

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