vendredi 28 juin 2019

Bulletin scolaire!

Car, ça y est, c'est les vacances ( depuis le 6 juin, en fait).

Et je les ai bien méritées: hormis les examens de droit et d'économie que j'ai volontairement repoussés à Août, j'ai TOUT réussi. Et pas qu'un peu.


Ma plus mauvaise note est un 14,5, assez décevant en allemand oral. Non que j'ai raté, mais l'examen était tellement n'importe quoi que ça m'a perturbée et que le résultat a été moins bon que pour un oral normal: en labo de langue, absolument pas interactif, pas de feedback du prof, pas de questions.

10 minutes de préparation pour 2 thématiques ( rédigées en allemand, bien sûr): La seconde "imaginez que vous êtes présentateur météo à la radio, voici la carte, enregistrez le bulletin", était encore assez accessible.

La première était vraiment n'importe quoi:" imaginez que nous sommes en 2025, vous organisez un séjour au choix, en Espagne, aux USA ou en Suisse: avec qui partez vous, quand ? Comment? qu'allez vous voir? Où allez vous loger? Voici10 mots en français, traduisez les sur la feuille et employez les impérativement dans votre oral. Merci de ne faire QUE des phrases au Konjunjktif 2 en n'utilisant QUE les verbes " möchte", "wäre"et " würde".

10 minutes pour préparer 2 questions, sachant que pour la première, elle est tellement longue et mal foutue qu'on perd 1 minute à la lire,1 autre à traduire les mots et il n'en reste plus que 3 pour trouver quoi dire et préparer les phrases avec un impératif de temps et de verbes.
Pour les non-germanistes ça équivaudrait à avoir 5 minutes pour préparer un oral de français, avec des mots imposés et la consigne à respecter " racontez vos projets de vacances en n'employant QUE les verbes " je ferais", "j'aimerais" et " je serais"...
On est d'accord que personne ne va narrer en français un récit prospectif uniquement au conditionnel. Pareil pour le Konjuktiv 2 en allemand. D'autant que l'allemand n'est pas une langue spécialement friande de tournures hypothétiques en situation de conversation normale.

Evidemment , ayant un niveau avancé, je me suis laissée allée à employer d'autres verbes, et d'autres temps et modes, comme si je.. parlais?
Je partais du principe qu'un oral sert à vérifier si on sait parler, si on peut tenir une conversation, répondre à des questions, savoir reformuler... mais visiblement non, là c'était une épreuve de grammaire parlée.

Vous voulez savoir le plus drôle? Je reviens d'une semaine en Allemagne, seule la plupart du temps. J'ai discuté avec mes logeurs en Air BNB, j'ai fait mes courses, j'ai osé des questions, j'ai papoté un peu avec la dame du musée que j'ai visité, et pour finir passé 3 jours avec mon correspondant Ukrainien qui habite l'Allemagne, et malgré nos accents respectifs, on s'est bien compris, comme quand on est au téléphone.
J'estime que tout ça est beaucoup plus parlant qu'un oral très moisi, enregistré pour un prof qui semble détester par principe mon accent français, et qui a corrigé ça chez lui.enfin, il avait déjà inventé le concept de l'oral à l'écrit au premier semestre, plus rien ne m'étonne.

Oral de Russe: un VRAI oral. Avec des recherches à faire sur 2 personnes, qu'il fallait présenter ( quand est-il né et où, quand est-il mort et où, quel était son ou ses métiers, quelles langues parlait-il, où a-t-il voyagé, habité, est-ce que con sait des choses sur sa famille, etc...?), plus des questions liées à notre emploi du temps, aux examens, qu'on avait passé, posée en tête à tête par la prof, à l'heure qu'on avait réservée.
Comme je suis plus avancée que d'autre, j'ai évité la bête description d'une photo d'une pièce ( en haut,en bas, les meubles, les couleurs, etc..) ou les questions de secours qu'elle gardait pour les étudiants en panne d'idée, et nous avons discuté de mes projets de traduction de film, de mon orientation l'an prochain, et surtout des 2 personnages choisis ( un dans une liste prédéfinie, et comme il y avait Vladimir Vyssotski, c'est évidemment lui que j'avais choisi, et l'autre laissé à notre libre choix. J'ai donc évidemment choisi mon très cher Serguei Essenine. au moins j'avais déjà des choses à dire sur les deux.
Avec correction immédiate à la fin: là c'est pas tel mot, mais tel mot, est-ce que tu peux me re-prononcer ça? Bon, rien de bien grave, c'est déjà très bien et ça va s'améliorer avec la pratique, Je te mets un 17.
CA, c'est un oral comme je l'entend, avec la prof qui fait sa part des choses, c'est à dire:maintenir le canal de discussion et vérifier si on SAIT hésiter, et donc poser des questions, bref: parler.

Le reste:
grammaire allemande: 16,5
grammaire Russe: 16
Allemand Ecrit
: 17,5
Russe Ecrit: 16,5


et la TRES jolie surprise d'un 17,5 en grammaire français, que je pensais avoir réussi, mais plutôt médiocrement.

Donc hormis l'allemand oral qui fait tâche, je suis plutôt contente de l'ensemble qui tourne autour des 17 partout ( pour la seule raison que la fac ne donne que des points ou des demis points, arrondissant au demi point supérieur ou inférieur suivant le bon vouloir du prof). Je ne sais pas si c'est comme ça aussi maintenant, en France, mais il y a 20 ans et avec les coefficients, j'avais des notes avec toujours des décimales un peu bizarres, genre en maîtrise FLE j'avais un 11,75 en didactique du FLE et un 12,25 en options ( une option à 10,5 plus une option à 14 =une moyenne de 12,25) et un 11,70 en anthropologie culturelle ( un matière notée 10,30, un autre notée 13,10, ça fait effectivement une moyenne de 11,7) pour une moyenne totale de 12,86.
Cependant je préfèrais ça, le résultat est au final plus précis qu'avec les arrondissements.

Vous voyez donc aussi de suite la différence... si j'écris tout ça, c'est moins pour frimer avec mes résultats ( bien que je sois assez fière de moi, je dois dire, il est encore performant , mon vieux cerveau de 42 ans) que parce que c'est un bon point de départ pour comparer mes expériences dans 2 pays, qui bien qu'ayant la même langue et partageant une frontière, ont deux approches très différentes.

J'étais en France une étudiante plutôt médiocre. Certes je me la coulais un peu plus douce que maintenant, mais c'est aussi une question de méthodologie.
Tout en France était ( là aussi, je ne sais pas ce qu'il en est maintenant) basé sur la rédaction et la dissertation. Avoir son année était plus simple car j'ai eu des 8 compensés par des 12 à l'intérieur des unités d'enseignement, là où le système belge requiert d'avoir au moins 10 partout.
Mais avoir de très bonnes notes était plus compliqué, car certaines matières se prêtaient mal à la rédaction. Le système belge est moins axé sur le fait de savoir faire des phrases et des rédactions avec intro-développement, conclusion sur des sujets qui ne s'y prêtent pas toujours, et vise plus des situations pratiques. Est-ce que c'est un bien ou un mal?

Je dirais que pour les langues, c'est une bonne chose d'aller vers plus d'efficacité. Mais dans le cadre de la faculté de traduction, savoir rédiger en français est aussi très important, et j'ai vu des camarades mettre en ligne leurs synthèses de cours bourrées de fautes d'orthographe et de syntaxe. C'est assez inquiétant au vu du métier envisagé, qui requiert un français parfait.

Mais donc mission accomplie pour ça, ne restent en suspens que les épreuves d'économie et de droit belge, un peu pour la forme.

Maintenant, le plus dur arrive:



M'inscrire cette fin de semaine sur parcours sup, croiser les doigts, péter un câble, faire des crises de nerfs, plaider ma cause, pleurer, brandir les notes comme passeport " bordel, comment vous prouver mieux qu'avec de bonnes notes que je peux, je dois continuer le russe?" . et après ça m'inscrire à la fac de Toulouse, puis m'inscrire au service d'enseignement à distance puis voir quels sont les crédits déjà acquis qui peuvent être utilisés en France.
Misère, je n'en ai pas fini...

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