mardi 1 juin 2021

Le défi de l'été: le point, et la nouveauté

Bon, celui là, j'ai préféré attendre un peu avant d'en parler.

Comme je l'avais dit en février, j'avais eu quelques idées autres que le mini défi italien. Qui me tentaient plus, mais qui m'auraient demandé beaucoup trop de temps à l'approche des examens, alors que j'avais deux langues à travailler régulièrement avec notes à l'arrivée. C'est dire avec un minimum de 3h00 de russe et de 30 minutes d'allemand par jour.

Donc je savais en le commençant que l'italien ne serait qu'un test sur deux mois.

Je me suis retrouvée face à un choix
- Je reprends mon test là où je l'ai arrêté?
- Piqure de rappel en grec ancien?
- je tente quelque chose de nouveau, là, en ce moment que j'ai le temps?

Faux choix, c'est évidemment la réponse 3 qui s'impose.
En effet, je n'ai aucun scrupule à faire des tentatives linguistiques pour voir si ça colle ou non donc autant profiter d'une situation particulièrement propice pour le faire. L'avantage du XXI° siècle, c'est quand même d'avoir une foule de possibilités de tester des choses avant de se décider, pour voir si elles nous plaisent ou non ( j'ai vu au fil des décennies des étudiants se fader un ou deux ans de droit ou de médecine pour se rendre compte que finalement, non, ça n'était pas vraiment ce qu'ils attendaient, ça ne leur plait pas ou pas plus que ça. J'en ai même vu en 2018 en Belgique, tenter une langue comme russe, chinois, arabe ou turc, sans aucune autre raison que la curiosité. C'est très bien, mais sans la moindre notion au préalable, on risque de perdre un semestre avant de pouvoir se réorienter en cas de déception)

Je sais d'expérience que, donc l'italien ne sera pas trop compliqué pour moi si je m'y mets vraiment, mais l'intuition me dit " ce serait dommage de gâcher une si bonne occasion pour quelque chose que tu pourras de toute façon faire facilement dans un second temps".

Le grec ancien n'est pas non plus un défi particulièrement stimulant, au vu de l'impossibilité de le parler réellement un jour avec des gens vivants, même si j'adore la culture grecque ancienne.

Mais avant de dire ce que j'ai décidé de faire, un petit point sur les langues que j'avais déjà plus ou moins étudiées, mais que j'ai soit arrêtées, soit mises en pause et pour quelles raisons.

Je vois par ici ou là de sgens qui complexent de  commencer une langue de l'arrêter, de la recommencer.
Pour moi ce n'est pas un problème. Je ne vais pas essayer d'atteindre un petit niveau dans une grande quantité de langues, je préfère atteindre un bon niveau dans une poignée de langues. ce sont deux approches différentes, tout à fait valables, parce qu'elles correspondent à des caractères différents et à des besoins différents.
Les raisons pour lesquelles j'ai décidé ( ou été contrainte) d'apprendre telle ou telle langue sont nombreuses, et cellespour lesquelles je n'ai pas continué sont tout aussi variées. Je sais que certains ont une facilité déconcertante à apprendre vite, et à retenir longtemps, et peuvent entretenir tous les jours uen dizaine de langues en ne consacrant que 10 minutes à chacune. Ce n'est pas mon cas. J'apprends très lentement, mais je peux rester concentrée pendant des heures. Et je mémorise assez bien pourvu que j'ai pris mon temps en amont. Difficile de maintenir à niveau satisfaisant beaucoup de langues en procédant comme ça.
Je n'ai donc aucun scrupule à mettre sur pause, mais toujours en ayant réfléchi, pesé le pour et le contre. Pour garder le plaisir à faire quelque chose, il faut que ce ne soit pas une contrainte. Dès que la contrainte s'invite (hormis celle de se pousser à une certaine régularité), il n'y a plus de fun, dès qu'on commence à se dire qu'il y a en fait plus de contrainte que de plaisir, ce n'est pas la peine de s'entêter.
Il faut donc interroger ses désirs: qu'est-ce que je veux vraiment maintenant? Cette activité me plaît ^elle encore? Est-ce que j'ai besoin de faire une pause? Est-ce qu'après la pause, ça me manque et j'ai envie de reprendre ou dans le fond, je suis contente d'avoir du temps pour autre chose? Est-ce que ça ne corrspond plus à ma vie, mes priorités, mes attentes, est-ce que c'était moins bien que ce que je pensais?

ARRET ou PEU DE CHANCE DE REPRISE (même pas honte!)

- Le néerlandais: je l'avais commencé au moment où j'ai créé ce blog, mais dans un objectif précis: mon année en Belgique. Problème: les sources que j'avais trouvées étaient via l'anglais (je mélangeais donc les deux langues qui sont proches) et présentaient le neerlandais des Pays-Bas. Or en Flandres, l'accent est tout différent, et à Bruxelles on parle majoritairement français. Et, une fois sur place, j'ai réintégré l'allemand 6 heures par semaines dans mon planning. Donc double difficulté, puisque les langues d'un même groupe se mélangeaient dans ma tête.
Donc projet terminé, et le peu que j'ai acquis ne m'a pas été très utile. J'aurais prolongé l'aventure si j'étais restée plus longtemps en Belgique. Je ne pense pas reprendre le néerlandais dans un futur proche, ni même le reprendre un jour, je n'ai pas à priori de projet de retourner habiter en Belgique.

- Le chinois et l'hébreu: deux langues que j'ai testées, de manière un peu obligatoire, il faut bien le dire. Il fallait dans le cadre de mes études de FLE que je suive 20h00 d'initiation à une langue non indo-européenne, une première fois en licence et une deuxième fois en maîtrise. Il n'y avait pas d'autre choix que chinois, arabe ou hébreu, ce sont les plannings de l'université qui ont choisi pour moi. Mais dans les deux cas: non-choix personnel, obligation de rédiger un rapport au bout des 20 heures, et donc d'observer jour après jour cet apprentissage... le niveau zéro du fun. J'ai retenté le coup avec le chinois via un mooc, par curiosité mais.. le déclic ne s'est pas fait non plus. Si un jour un mooc d'hébreu est disponible. Donc sur le papier, l'idée est bonne: nous mettre en situation de quelqu'un qui scommence une langue en partant de zéro, sans repère. Sauf que le choix n'était pas au rendez-vous, et forcément, on retombe dans les situations de " par défaut"

- le provençal: là encore un non choix d'option dicté par les maigres possibilités offertes dans ma fac en 1995. Je n'ai jamais spécialement voulu apprendre le dialecte régional qui est aussi mort que le latin dans la vie réelle. Je ne dis pas que les langues régionales ne sont pas intéressantes, mais là encore, ce n'était pas MON choix. Le fait qu'en plus l'option soit ouverte aux auditeurs libres faisait que l'écransante majorité des participants étaient des retraités veus en auditeurs libres, qui monopolisaient la parole, discutaillaient entre eux en ignorant les jeunes. Le fait que l'enseignant n'avait pas non plus l'air très motivé et enseignait à partir d'un livre qui avait plus de 80 ans d'âge a fini par tuer toute motivation chez moi. J'ai eu le 10/20 nécessaire pour valider mon option et je n'ai aucune envie de m'infliger à nouveau ça.

- Le japonais: Il y a .. ho my! mon premier voyage était en 2007, ça fait 14 ans! Il y a donc 14 ans, j'ai eu l'occasion de partir en voyage au Japon. J'ai adoré, j'étais bien intéressée par la culture du pays, je regardais beaucoup de dessins animés et lisais des mangas, j'appréciais la cuisine et les arts traditionnels, ikebana, origami, .. ce que je n'ai plus le temps de faire. Comme j'avais envie de repartir un jour en voyage au Japon, j'ai appris des bases. Vraiment pour voyager. J'y suis retournée 3 autres fois. Mais après 4 voyages, j'ai d'autres priorités. Je peux regarder des dessins animés en VOST, lire des traductions. La culture du pays m'intéresse, mais.. pas au point de vouloir reprendre la langue pour le moment.

- L'ukrainien et l'espéranto: je n'estime pas les avoir appris, et pour une bonne raison: j'ai choisi les langues non pour elles-mêmes ou par intérêt, mais pour tester et vérifier si Duolingo s'était amélioré depuis mon premier désastreux essai. La réponse est non. L'ukrainien pour savoir si Duolingo allait me trouver une compétence alors que je ne l'avais jamais appris, en me basant sur le russe (oui, il m'a sorti que j'avais un niveau intermédiaire. Lol) après avoir tenu 3 semaines où j'ai eu des phrases du style " je vous présente mes vaches" en ukrainien " deux chiens moches jouent dans le parc" en espéranto et " le perroquet ivre compose une chanson" en latin, même les absurdités ne m'amusaient plus, j'ai classé l'affaire.

J'ENTRETIENS ou JE M'Y REMETTRAIS UN JOUR (même si ce n'est pas une priorité absolue)

- l'anglais: j'ai un niveau B2 qui me suffit, je n'aime pas particulièrement cette langue, même si j'adore le rock anglais et la littérature brittanique. Je n'ai donc pas particulièrement envie de pousser au delà d'un niveau qui me convient pour fouiller le net ou écouter des conférences polyglottes, etc.. et puis je l'entretiens indirectement en cherchant des sources.

- l'espagnol: appris en LV2 au lycée. Je n'ai pas une passion pour les langues romanes, mais oui, j'espère bien aller en amérique centrale, donc là aussi, il y a du projet de reprise.

- l'italien: même topo. En fait j'aurais probablement repris une de ces deux là, si je n'avais pas eu très envie de faire un autre test et d'utiliser un temps libre qui risque de ne pas durer. Dans les deux cas, je sais que ce ne sera pas trop difficile à reprendre en s'y mettant sérieusement.

- grec ancien et latin: oui, il faudra de toute façon que je m'y remette, mais on l'a dit, ce ne sont pas des langue qui seront parlées avec quelqu'un, donc là aussi plus " facile" en quelque sorte, parce qu'il n'y a pas du tout le paramètre de l'oral. Je garde pour plus tard.

- l'allemand:
cet été, je fais un entretien " a minima", je n'aurais plus de cours d'allemand l'an dernier donc moins de pression, je vais tenter de garder entre 15 et 30 minutes d'allemand par jour.

A DONF'

Le russe, fatalement, puisque c'est le coeur de mes études. Et le français, car en traduction il faut bien connaître la langue depuis laquelle on traduit ( la langue étrangère) et maîtriser à la perfection celle dans laquelle on traduit ( sa ou ses langues maternelles). Donc oui, bien que francophone de naissance, je continue à me former au quotidien en français.

MAIS ALORS?

alors quel a été mon choix de défi estival?

Une langue absolument pas indo-européenne, d'où l'intérêt d'avoir du temps à lui accorder, ce n'est pas aussi simple que ça, j'ai zéro point de repère. La structure est différente, l'alphabet est différent, la grammaire est différente...

Je l'ai dit, j'étais très tentée par la culture du Caucase et la culture indienne. Donc le choix a été cornélien entre hindi ou une langue du Caucase. J'ai opté pour la difficulté.
Bon géorgien ou arménien? les deux sont réputées ardues.

C'est le géorgien qui l'a emporté d'une courte tête. Parce que j'ai décidé que ça serait une de mes premières destinations hors Russie quand on pourra à nouveau voyager. Donc autant prendre les devants. Et ne pas s'y mettre en catastrophe 3 mois avant les vacances.

Raison n°1: la montagne. Et je ne pense pas que les gens qui habitent dans cette vallée perdue parlent un mot de français ou d'anglais. Peut-être du russe selon leur âge, mais, c'est toujours plus sympa de dire quelques mots dans leur langue.


J'ai donc décidé: " allez, cette fois, tu t'y mets", et j'ai commencé par .. le commencement: apprendre l'alphabet. Je n'ai pas une très grande ambition, je veux simplement voir ce que je peux faire en quelques mois avec une langue réputée très difficile, et pour laquelle je n'ai pas de repère.
Et pour laquelle en plus il est très difficile de trouver des sources.

Mais pourquoi?

Très bonne question, et je vais la détailler dans le prochain sujet.

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Novembre... réorganisation

Hé oui, après un peu plus de 5 ans de reprise des langues, et de reprise des études un séjour en Belgique, un séjour malheureusement écourté...