mercredi 7 juillet 2021

retour sur la "Goldlist" un an plus tard - bilan n°2

 Parce que j'ai tenté ce système de mémorisation l'été dernier, c'est l'occasion ou jamais de faire un point.

J'avais parlé de la Goldlist ici  méthode pour laquelle j'avais fait un premier bilan en août.
J'en pressentais alors les limites dans mon cas, j'ai continué ce système jusqu'en octobre, au moment où les cours à l'université ont vraiment recommencé et où j'ai du apprendre du vocabulaire spécialisé d'une semaine à l'autre.

Donc qu'en est-il un an après?

- Je confirme que ce système n'est pas pour moi dans sa forme première. Je ne suis pas la seule.

- Le problème est qu'il prend beaucoup de temps, puisqu'on fait des listes qu'on ne revoit que tous les 15 jours. Ca va pour un apprentissage "extensif", pas lorsqu'on doit savoir du nouveau vocabulaire d'une semaine à l'autre.

- Paradoxalement, une fois dépassé le premier mois,  les choses se compliquent, et demandent un agenda digne d'un lancement de la nasa pour arriver à suivre: Premier tri au bout de 15 jours, second au bout de 1 mois, 3° au bout d'un mois et demi, 4° au bout de 2 mois. On se retrouve donc un beau jour à faire le tri de 4 listes différentes en même temps. Même si certaines phrases sont supposées acquises, il n'en reste pas moins que les 10 minutes de départ deviennent progressivement une heure nécessaire. donc soit il faut arrêter d'apprendre du vocabulaire le temps d'évacuer le précédent. Ca ne devient plus tellement intéressant au niveau B1/B2=> le vocabulaire de base est su, la syntaxe de base aussi, donc on ne peut plus trouver que des phrases trop compliquées, et du vocabulaire spécialisé qui mérite d'être revu plus souvent que tous els 15 jours.
Le russe n'était pas la meilleure langue pour tester la méthode: mon niveau est trop avancé, les phrases qui deviennent intéressantes sont souvent longues et journalistiques, et je connais trop de synonymes. Donc le nouveau mot ne s'insère pas dans ma mémoire avec si peu de révisions, ce sera toujours le premier synonyme appris qui ressort.

- Ma propre mémoire est auditive et kinesthésique, j'ai besoin de réécouter les mots et les phrases bien plus souvent. Le défaut de la méthode est d'être purement écrit - même si on dit à voit haute ce que l'on écrit - donc on va bien écrire et lire... mais peu parler => méthode complémentaire uniquement.
Je retiens mieux ce que j'entends, donc un système de cartes flash avec son,  à voir tous les jours ou au moins plusieurs fois par semaine est bien plus adapté pour moi.

Néammoins, la personne (et homonyme) chez qui j'avais trouvé ce système disait que lorsqu'elle revenait à ses listes, un an plus tard, il lui en restait environ 30% en mémoire.

Donc vérification, j'ai ressorti mes listes de l'an dernier. Il m'en reste en effet environ 30%, mais, je tiens à signaler, que:


- j'ai intégré certains mots aux cartes flash, donc je les ai revus entre temps.
- D'autres mots ou tournures compliquées sont réapparues via des cours = ce qui était nouveau il y a un an ne l'est plus, je l'ai revu dans d'autres contextes.
- J'avais listé différentes sources: extraits vidéos, articles en ligne sur ma vedette favorite, extraits de cours de grammaire, de cours généraux etc... Je témoigne donc du paramètre affectif: ce qui m'est revenu le plus sont les articles sur la vedette. Ben oui, je l'aime bien, ce gars-là, et j'admire son travail. Donc en savoir plus (non pas sur sa vie privée dont je me fiche totalement) mais sur sa carrière, ses activités professionnelles, ses avis sur l'art en général m'intéresse bien plus qu'une phrase un peu artificielle de cours quelconque (au point que lorsque j'ai retrouvé ailleurs certains de ces mots je me suis dit " ha oui, ça je connais, c'était dans un des articles sur le grand Niko")

Est-ce que tout est à laisser de côté? NON , absolument pas. Surtout le fait de réécrire régulièrement.
Je vais tenter de refaire ça à ma sauce. Parce que le critère majeur de la méthode est de ne pas retoucher aux listes pendant 15 jours, or c'est exactement le point de friction pour moi.

Je ne me lasse pas de cette blague, donc, un petit fanart de mon chevalier tutélaire, en armure.
Yep, je mets mon armure et je suis parée pour affronter les listes de vocabulaire.

- Pour le russe, j'ai repris les premières listes, et constaté que l'apprentissage fait par ailleurs en un an me permet de retrouver environ 1/3 sans problème majeur, un peu plus d' 1/3 de manière imprécise (synonymes ou approximations ) et moins d'1/3 pas du tout. Mais difficile de jauger de ce qui est une souvenir d'un an en arrière (j'ai du mal à me souvenir ce que j'ai fait la veille), ou de ce qui est le processus d'apprentissage de l'année. Mais bon, le fait que je me dise" ça, je l'ai vu là", prouve que les deux ont joué: je me souviens sur le moment avoir vu ça dans tel contexte, et je peux le réemployer, donc un an après, ça a été réactivé. Si je m'étais contentée de lire la ressource sans rien noter et faire l'éffort dy réfléchir à nouveau, ça serait passé à l'as.

Je vais donc récupérer des 2/3 non fixés et en refaire des listes. Mais, en corrélation avec les cartes flash: en clair, carte flash pour le mot isolé, et phrase entière pour la liste.
- je vais ventiler mes listes non pas tous les 15 jours mais régulièrement. Parce que le problème majeur de la carte flash est qu'une fois écrite ( que ce soit sur papier ou numériquement), on se contente de la réviser sans réécrire et ça, c'est le problème. On verra si ça fonctionne mieux.

Et je vais essayer ça aussi avec le géorgien, qui est hors apprentissage scolaire, et pour lequel je pars de zéro donc, je n'ai aucune pression, aucun délai, je peux me permettre un apprentissage plus étalé dans le temps.
J'ai prévu le carnet de vocabulaire pour les mots isolés, à revoir très régulièrement, idéalement tous les jours => je vais régulièrement le trier pour en sortir les mots acquis et ne revoir que ceux qui posent problème, en les réécrivant.
J'ai un cahier à feuilles mobiles: je peux donc insérer le nouveau vocabulaire au fil de l'eau dans le carnet de mot et théatiquement sur les feuilles mobiles. Inversement, je sors des mots triés par champs sémantiques ( et vus une seule fois) pour les apprendre de manière plus systématique.

J'ai prévu un autre carnet pour faire des séries de 10/12 phrases à la base de ce vocabulaire => a revoir un peu moins souvent , à trier et réécrire itou.  Formules figées, expressions, mes propres phrases... ( pas envie d'apprendre à dire " Kevin est américain il enseigne l'anglais à Tbilissi", je m'en fiche, par contre " je suis française et je parle telle et telle langue. J'apprends le géorgien depuis un mois et je le parle mal", c'est déjà plus pertinent..
En fait, une base de données de phrases de présentation à enregistrer des que possible pour faire corriger par des natifs, avant de me jeter à l'eau d'une vraie conversation en tandem.

Je sais que certains préfèrent discuter dès le jour 1 de leur apprentissage, d'autres attendent plusieurs années.
Je suis entre les deux: il m'a fallu un mois rien que pour l'alphabet, laissez-moi le temps d'apprendre au minimum quelques phrases pour me présenter et parler de mes loisirs, discuter c'est bien, avoir quelque chose à dire. Je ne vais pas parler de Kevin qui achète du pain dans une boulangerie de Tbilissi, ou téléphone à ses potes quand même :D.

Donc oui c'est beaucoup de travail d'apprendre les langues, facilement une heure par langue et par jour.
Si on veut le faire sérieusement.

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